Une fois n’est pas coutume, c’est notre cousine Julie qui nous offre tous les détails d’un grand voyage à vélo : traverser l’Espagne en un peu plus d’un mois. De Dax à Séville en passant par Bilbao, Burgos, Valladolid, Madrid ou encore Mérida. Revivez avec nous cette traversée et profitez de tous les conseils de notre dorénavant baroudeuse experte à vélo !
L’itinéraire
Partie de Dax, voici les étapes suivies par Julie pour traverser l’Espagne à vélo :
- Dax
- Anglet
- Gaintxurizketa
- Mutriku
- Mundaka
- Gaztelugatxeko
- Bilbao
- Trespaderne
- Burgos
- Castrojeriz
- Palencia
- Valladolid
- Castronuño
- Cabrerizos
- Salamanque
- Coca
- Ségovie
- Madrid
- Aranjuez
- Tolède
- Cazalegas
- La Jara
- Herrera del Duque
- Orellana la Vieja
- Mérida
- Zafra
- El Real de la Jara
- Almadén de la Plata
- Seville
- El Rocio
- Punta Umbría
- Cabanas
- Faro
Sur une carte, cela donne ça :
A noter qu’elle est partie mi-septembre afin d’éviter les grosses chaleurs.
Dans cet article, nous n’aborderons que la partie espagnole, jusqu’à Séville.
Le matériel
Inutile de souligner l’importance du matériel pour une telle expédition. Tout doit être prévu et pensé et notre voyageuse expérimentée n’a rien laissé au hasard.
Le vélo
Après avoir longtemps espéré trouver un Riverside Touring 900 disponible chez Décathlon, Julie a finalement laissé tomber pour acheter un gravel de chez Kona.
Suite aux 3 mois d’utilisation intensive, voilà ce qu’en pense l’heureuse propriétaire :
Avantages : déjà équipé d’une bonne selle Brooks B17 et d’un porte-bagages arrière, 3 plateaux 10 vitesses, pneus Schwalbe Marathon de très bonne qualité (seulement une crevaison), bons freins à disques mécaniques
Inconvénients : drop bar pas toujours facile à manier, pneus un peu fins pour du gravel, à monter soi-même : béquille et porte-bagages avant, gâchettes de vitesse qui nécessitent un temps d’adaptation
Les sacoches
Equipé de porte-bagages avants et arrières, le gravel a pu accueillir 4 sacoches :
- 2 sacoches Vaudé « arrière » étanches de 48l
2 sacoches Vaudé « avant » étanches de 28l
La selle
Elément ô combien important quand on s’apprête à passer 4 heures par jour à vélo, la selle doit être confortable et adaptée.
Julie a choisi, comme beaucoup de voyageurs à vélo cherchant le confort et qui ne sont pas des cyclistes habituels, une selle Brooks B 17 narrow classic.
Sacoche de cadre
Une sacoche de cadre d’1l, positionnée sur le dessus du tube supérieur, complète l’équipement, permettant de mettre le téléphone pour utilisation GPS (à défaut d’avoir une sacoche de guidon).
Le matériel de camping
- Tente de trekking Decathlon 2 places (ancien modèle, 2,2kg), idéale pour pouvoir ranger les sacoches pendant la nuit et en cas de pluie
- Matelas gonflable 1 personne Decathlon MT500
- Duvet Decathlon 15 degrés puis 5 degrés car les nuits sont devenues plus fraîches
- Oreiller de camping
- Réchaud à gaz et popote
- Hamac et sangles
- Résistance électrique pour faire de l’eau chaude rapidement si électricité à disposition
- Prise de camping à 3 têtes
Le reste du matériel
- Kit de réparation basique (rustines, clés, 1 chambre à air, petite pompe, graisse pour la chaîne)
- Vêtements et nécessaire de toilettes
- Chargeur solaire
- Batterie externe
- Lampe torche
- Liseuse
- 2 cadenas à vélo (un U et un flexible)
Les étapes du voyage à vélo à travers l’Espagne
Etape 1 Dax Anglet – 66km – 160m D+
Cela commence tranquille avec un parcours plutôt plat jusqu’à Anglet. Idéal pour se mettre en jambes !
Cette ville moyenne d’un peu moins de 40.000 habitants est bien connue pour ses nombreuses plages de surf.
Le parcours suit l’Adour, avec un arrêt dans le joli petit village et une petite sieste en bord d’eau.
La route : Sortie de Dax jusque Tercis-les-bains sur la route puis voie verte en suivant l’Adour. Tantôt sur des chemins, tantôt sur des petites routes.
Etape 2 Anglet Gaintxurizketa – 45km – 620m D+
Les côtes du Pays Basque se font plus escarpées sur cette étape. Les noms basques apparaissent et voilà Julie en Espagne.
La route : Longer la côte jusque Hendaye avec un arrêt à Saint Jean de Luz pour un déjeuner bien mérité. Puis direction Irun pour passer la frontière. Très peu de piste cyclable.
Le couchage : Camping sauvage
Anecdote : la sortie d’Irun n’est vraiment pas évidente, il y a beaucoup de circulation et on se retrouve très facilement le long d’une nationale qui mène à l’autoroute. Le GPS ne semble pas bien connaître l’endroit. Faire très attention aux panneaux pour se diriger vers le bon endroit. Afin d’éviter de retomber sur l’autoroute, Julie est montée dans les collines derrière (beaucoup trop pentues pour rester sur la selle). Fatiguée, elle a décidé de s’arrêter camper sur les hauteurs de Gaintxurizketa et continuer l’aventure espagnole le lendemain (et rejoindre San Sebastian en train pour éviter la circulation).
Etape 3 Gaintxurizketa – Mutriku
Première partie à vélo jusque San Sebastian, puis train de San Sebastián à Deba. Suite en vélo de Deba à Mutriku.
La route : Après avoir fait un tour dans San Sebastian, Julie a décidé de quitter la ville et de partir rapidement vers la côte plus sauvage. Il est facile de prendre le train avec le vélo. Elle a repéré un camping sympa à Mutriku et est donc descendue à la gare de Deba pour le rejoindre en quelques coups de pédales.
Peu de kilomètres à vélo ce jour-là mais elle est enfin dans le beau pays basque espagnol qu’elle imaginait.
Le couchage : Camping La Isla, 10€ la nuit pour une personne en tente. Grand, propre et jolie vue.
Etape 4 Mutriku Mundaka – 35km- 490m de D+
La beauté de la côté basque et de sévères grimpettes sur ces kilomètres.
La route : Pas de piste cyclable mais peu de circulation. Les côtes s’enchaînent mais le paysage et l’odeur de la forêt d’eucalyptus font oublier la difficulté du parcours.
Le couchage : Camping Portuondo, 15€ pour une personne en tente. Le seul camping du coin donc pas trop le choix et cher. C’est un camping de luxe et les prix hors saison sont toujours élevés bien que les équipements soient restreints.
On peut rejoindre le joli village de Mundaka à pied.
Etape 5 Mundaka Gaztelugatxeko – 9km – 330m de D+
Peu de kilomètres mais que de la grimpette pour l’aller. Le retour jusqu’à Bermeo est tout en descente… c’est bien plus agréable même sous la pluie ! Puis train à Bermeo pour rejoindre Bilbao.
La route : pas de piste cyclable mais peu de circulation.
Etape 6 Bilbao
Le mauvais temps est arrivé. Bilbao est connue pour son architecture moderne et sa scène culturelle très active. La visite de Bilbao se déroule sous la pluie, Julie trouve la ville sans grand intérêt (peut-être à cause du mauvais temps ?).
Voici les endroits à voir à Bilbao :
- Musée Guggenheim
- Pont Zubizuri
- Marché de la Ribera
- Cathédrale de Santiago
- Plaza Nueva
Si vous avez mis votre vélo en lieu sûr, profitez d’un free-tour, c’est gratuit et cela vous permet de découvrir la ville avec un ou une local(e) ! Free-tour Bilbao à réserver ici.
Le musée Guggenheim est un édifice à part. Le bâtiment est une oeuvre en lui-même, recouvert de plaques de titane qui sont disposées en écailles. Le titane a été choisi car il allie résistance à la chaleur et aux intempéries. De plus, il est peu polluant. Bon, ok il a été extrait en Russie et découpé à Pittsburgh USA mais quand même !
Les oeuvres sont très contemporaines. On peut citer les sculptures énormes de Richard Serra, les oeuvres de Jenny Holzer, une Araignée de Louise Bourgeois. Vous y verrez également un chien de Jeff Koons.
Le couchage : Aterpetxea hostel, grande auberge de jeunesse très pratique, 29€, super petit déjeuner.
Etape 7 Bilbao – Trespaderne- train + 35km
Pour échapper au mauvais temps de Bilbao, Julie a pris le train afin d’aller dans la région de Castille y Léon, jusque Bercedo plus précisément. Ça lui a aussi permis d’éviter un sacré dénivelé. Puis de Bercedo elle a parcouru 35km pour rejoindre le camping de Rio Nela à Trespaderne avec un bon détour en prime car la voie verte est fermée pour cause de travaux. Pleine campagne espagnole, les villages traversés sont peu habités, beaucoup d’anciennes usines à l’abandon …
Etape 8 Trespaderne – Burgos – 63km 510m D+
Quasiment que de la voie verte, c’est plus sympa que la nationale ! Mais c’est monotone et un faux plat de 40km coupe un peu les jambes.
La voie verte longe une ancienne ligne de chemin de fer abandonnée, et on traverse quelques petits villages. Les champs de tournesol bordent la voie, dommage ce n’est plus la saison… ça doit être joli en été !
La pluie est de la partie pendant un bon tiers du chemin …. Puis arrivée à Burgos sous le soleil, ouf !
Etape 9 Burgos
Voilà une ville que Julie a beaucoup appréciée.
A Burgos, vous pouvez passer une journée voire même 2 à visiter ces centres d’intérêt :
- Cathédrale de Saint-Étienne de Burgos : monument emblématique de la ville, cette cathédrale gothique est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
- Monastère de Las Huelgas : ce monastère cistercien du XIIIe siècle abrite des fresques et des tombeaux royaux.
- Palais de Miranda : construit au XVIIe siècle, c’est un bel exemple d’architecture baroque.
- Pont de Santo Domingo : Surplombant l’Arlanzón, c’est un endroit idéal pour prendre de belles photos de la ville.
- Musée de la Evolución Humana : ce musée moderne est dédié à l’évolution humaine et présente des fossiles et des artefacts importants.
- Parc de la Isla : endroit agréable pour se promener et se détendre.
- Château de Coca : Ce château du XVème siècle se trouve à environ une heure de Burgos et offre de belles vues sur la région.
- Église de San Nicolás : Cette église gothique du XIVème siècle est connue pour ses vitraux et ses fresques.
- Église de San Esteban : Cette église du XIIème siècle abrite des fresques et des tombes royales.
- Maison de Cervantès : La maison où a vécu Miguel de Cervantès, auteur de Don Quichotte, est maintenant un musée.
La cathédrale de Saint-Étienne de Burgos
La cathédrale de Saint-Étienne de Burgos est un monument emblématique de la ville de Burgos, un incontournable où l’on croise non seulement beaucoup de touristes mais aussi des pèlerins. Elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une des plus belles cathédrales gothiques d’Espagne. La cathédrale a été construite au XIIIe siècle et a été achevée au XVème siècle. Elle est connue pour ses façades ornées de motifs gothiques, ses vitraux colorés et ses tombes de rois et de reines. La cathédrale abrite également une collection d’objets d’art et de reliques importantes. La chapelle de la Condesa Doña Urraca, qui date du XIIe siècle, est un autre endroit à ne pas manquer dans la cathédrale.
Julie est restée 2 jours à Burgos, en logeant au Hostel Catedral. 23€ la nuit, bel établissement typique et très bien placé.
Etape 10 Burgos – Castrojeriz 39km – 290D+
Julie emprunte le chemin de Compostelle. L’itinéraire de l’eurovelo 1 emprunte une partie du chemin des pèlerins. Qui dit chemin dit terrain compliqué mais ça vaut le coup d’expérimenter une petite partie de ce si réputé trajet. Il y a beaucoup de pèlerins, bien courageux. Ce sera l’unique étape sur le « camino » mais ça doit être bien long et monotone à faire à pieds. Très peu de vélo et ça se comprend. Les villages traversés sont superbes mais entre c’est de la plaine avec un vent de face et des champs… 39km plus tard… Julie arrive au petit village de Castrojeriz pour y passer la fin de journée et la nuit.
Si vous êtes fans de château en ruines, vous pourrez visiter ce qui reste du château construit au IXème siècle.
Logement : Albergue Orion (Auberge de pèlerins, plus cher pour les non pelerins. Pas de draps de lit fournis. Propose dîner pour 12e. Check out max 9h)
Etape 11 Castrojeriz – Palencia 51km 220D+
Étape dans la campagne espagnole. Peu de dénivelé mais un vent de face tout du long.
Après une nuit dans l’auberge de pèlerins et un réveil très matinal (ils se lèvent tôt les pèlerins 😰), Julie a pris la route direction Palencia. Très peu de circulation et une arrivée en début d’après midi, juste avant les quelques gouttes qui sont tombées. Elle s’est arrêtée à mi-parcours pour un petit déjeuner dans le village d’Astudillo.
A Palencia, il y a un joli petit centre historique et une superbe cathédrale sur laquelle les cigognes ont l’air de se plaire.
A noter que cette cathédrale est un bel exemple de l’architecture gothique et au sous-sol, on peut explorer une crypte où sont conservés les restes de San Antolín.
Située sur une colline à la périphérie de la ville, on ne peut pas passer à côté de la statue « Le Cristo del Otero » sculpture et symbole de la ville de Palencia.
Logement : Residencia Diego Martinez (logement plus ou moins social dans un centre catholique. Cuisine à dispo. Chambre avec sdb individuelle. Vieillot mais propre et fonctionnel. Accueil très sympa.)
Etape 12 Palencia – Valladolid 51km 100D+
Une petite cinquantaine de kilomètres plutôt tranquilles. Peu de relief et le canal de Castille à longer. Très peu de monde et c’est joli.
Le centre de Valladolid est très agréable et comme dans toutes les villes espagnoles, il y a beaucoup d’églises !
Le quartier historique, datant de la Renaissance, dévoile aux visiteurs des maisons, palais et monuments comme la cathédrale, le collège San Gregorio ou l’église San Pablo.
On peut passer une journée complète à Valladolid pour visiter les principaux centres d’intérêt. Une fois le vélo en sécurité, on vous recommande la « Valladolid card + Bus ». Grâce à ce combo vous pourrez monter et descendre du bus touristique de Valladolid de façon illimitée et accéder aux 10 musées les plus importants de la ville. L’option idéale pour visiter Valladolid en une seule journée ! La Valladolid card+bus est à réserver ici !
Route : le long du canal de Castille
Logement : The book factory hostel (Bonne localisation, propre. Pas de cuisine ; https://www.thebookfactoryhostel.com/)
Etape 13 Valladolid – Castronuño – 67km 230D+
Rude journée sur l’eurovelo 1 entre Valladolid et Castronuño. Les paysages sont jolis (champs de tournesols, maïs, vignes et autres, pins parasols, fleuve Douro, oliviers, haras et fermes, et même une famille chevreuils) mais le terrain est abominable.
Tantôt de la grosse caillasse, tantôt du sable, très peu de route goudronnée… c’est rude.
En tout, Julie aura passé plus de 5h30 sur la selle pour faire les 68kms … Julie est très heureuse d’enfin arriver à l’aire de camping-car de Castronuno et d’y préparer son dîner face au coucher de soleil.
Conseil itinéraire : bien étudier le chemin indiqué par le GPS après Tordesillas car il fera passer par des plantations d’oliviers dont les chemins ne sont pas bien tracés et en sable. Il vaut mieux passer dès que possible sur la rive opposée du Douro et arriver à Castronuno par Pollos.
Logement : aire de camping car gratuite avec eau à disposition. En théorie le camping en tente n’y est pas autorisé mais il n’y avait pas beaucoup de monde et c’est à l’abri des regards. Bémol : les grands spots de lumière au-dessus du terrain.
Etape 14 Castronuno – Cabrerizos 63km 460D+
Grand soleil et chaleur pour cette 14ème étape. Route entre Castronuno et le camping de Cabrerizos, tout proche de Salamanque. Des champs, quelques petits villages et encore des champs !
Itinéraire : route facile et très peu de circulation. Attention au soleil, il n’y a pas une zone d’ombre !
Logement : Camping Don Quijote (Beau camping, accueil très sympa. Proche du centre à vélo avec piste cyclable)
Etape 15 Salamanque 15km (aller retour camping – centre-ville)
Pour ce 15ème jour de voyage à vélo, visite de Salamanque. Notre cycliste est sous le charme de cette superbe ville chargée d’Histoire.
Cette ville de 143000 habitants, une des plus belles villes de la péninsule ibérique, possède une magnifique place, probablement une des plus belles d’Europe.
La Plaza Del Mayor, place aux 88 arcades, compte de nombreux cafés animés. Il faut prendre le temps de contempler les médaillons sculptés qui représentent de célèbres personnages comme Miguel de Cervantès.
Un autre endroit à ne pas rater, les environs de l’église de la Clerecía et de l’université. Il s’agit de l’une des rues les plus intéressantes de la ville. En y flânant, on a l’impression de voyager dans le passé !
La cathédrale gothique vaut aussi le détour. Si on est bien observateurs, on peut voir sur le bas de la porte des ornements étonnants : un astronaute, un singe, une cigogne…
Logement : Camping Don Quijote
Etape 16 Salamanque – Coca 108km 375D+
Grosse étape aujourd’hui : 108 kilomètres pour rejoindre le camping de Coca afin de se rapprocher de la ville de Ségovie. Pas grand chose d’intéressant sur le chemin : champs moissonnés, rivières asséchées et fermes. Et pour finir, un camping pour Julie toute seule sous les pins.
Itinéraire : une première partie sur une route assez empruntée mais le bas côté est assez large pour ne pas être frôlé de trop près par les véhicules, puis route et voie verte peu fréquentées.
Cabrerizos – Babilafuente – Poveda de las Cintas – Palaciosrubios – Madrigal de las Altas Torres – Fuente el Sol – Ataquines – Fuente Olmedo – Coca
Logement : Camping El Cantosal (Camping nature, propre et fonctionnel. Très bon accueil)
Etape 17 Coca – Ségovie – 58km 480D+
En repartant du camping de Coca, Julie est passée voir le château de la ville.
Le château de Coca a été bâti au XVème siècle. C’est une forteresse, considérée comme une œuvre essentielle du style gothique mudéjar espagnol.
Puis ce sont 58 longs kilomètres qui l’attendaient afin de rejoindre le camping de Ségovie, avec en prime une voie verte pourrie et un chemin qui finit nulle part 🤷🏻♀️ mais bien arrivée après une journée sous le soleil et un ciel brumeux (la qualité de l’air était très mauvaise à ce moment-là).
Itinéraire : Coca – Nava de la Asuncion – Miguelanez – Amuna – Ane – Ségovie
Conseil : après Ane continuer sur la route en direction de Garcillan et passer de l’autre coté de la voie ferrée. Rester sur la route de ce côté de la voie ferrée jusqu’à récupérer la Via Verde del Eresma qui mène jusqu’à Ségovie. Les rues à l’arrivée dans Ségovie pour rejoindre le camping sont très pentues.
Logement : Camping el Acueducto (Camping assez éloigné du centre mais faisable facilement à vélo ou à pieds. Assez bruyant (proche de l’autoroute). Propre et fonctionnel)
Etape 18 – Visite de Ségovie
Le centre historique est assez peu étendu mais il est magnifique !
N’hésitez pas à réserver une visite guidée pour tout comprendre de cette ville : avec un guide, vous pourrez découvrir le centre historique de Ségovie et explorez des monuments uniques en Espagne tels que l’Alcázar ou la Casa de los Picos lors de cette excursion. Vous comprendrez pourquoi Ségovie est inscrite au patrimoine mondial !
L’aqueduc
C’est l’emblème de la ville.
Situé sur la Plaza del Azoguejo, cet acqueduc est un vestige de l’époque romaine. Son état de conservation est étonnant. Alors qu’il a été construit il y a 2000 ans !
Pour l’admirer et le photographie, vous pouvez le prendre de face, depuis les marches del Postigo ou depuis les remparts.
L’alcazar
Ce château fortifié domine la ville et ses rivières. Si vous montez à son sommet, vous aurez une vue panoramique incroyable sur Ségovie.
La cathédrale de Ségovie
Aussi appelée la Dame des Cathédrales, cette cathédrale a été bâtie au XVIe siècle. On y retrouve un étonnant mélange de styles avec des influences romanes, gothiques ou encore nordiques.
La plaza Mayor
Comme beaucoup de villes espagnoles, Ségovie a sa place « Mayor ». Toujours agréable d’y flâner et de faire les boutiques.
La place Medina del Campo
Une autre place sympa avec ces 2 sirènes qui flanquent la statue de Juan Bravo.
Logement : Camping el Acueducto
Etape 19 Madrid
Julie a fait cette étape en train, histoire de se reposer un peu. Elle a passé 3 jours pour découvrir la capitale espagnole. Si beaucoup de gens connaissent Barcelone, plus proche de la France et plus touristique, Madrid est une destination plus authentique et qui possède de nombreux atouts.
N’hésitez pas à réserver un free-tour lors de votre passage à Madrid ; c’est gratuit et cela vous permet d’avoir plein d’infos avant d’attaquer votre visite personnelle de la ville.
Plaza Mayor
La Plaza Major est un des endroits à ne pas rater à Madrid. Une place immense entièrement piétonne où l’âme espagnole est bien présente : prenez un verre en terrasse et observer touristes et locaux se croiser sur les pavés de granit.
El Retiro
Un autre incontournable de Madrid, le parc du Retiro. Touristes et Madrilènes s’y retrouvent pour faire du sport, se reposer à l’ombre des grands arbres ou tout simplement se promener. Ne ratez pas l’ahuehuete (cyprès mexicain) qui aurait, 400 ans, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2021.
Le Palais Royal de Madrid
Résidence officielle des rois d’Espagne, ce palais est construit autour d’une grande cour carrée. Il est possible de visiter l’intérieur et ses 3000 pièces. Parmi les pièces les plus intéressantes, ne manquez pas le salon du trône, le salon de Alabarderos (salle de bal devenue Salle des Gardes), la pharmacie royale, la chapelle royale avec sa collection d’instruments à corde dont des pièces fabriquées par Stradivari himself et l’Armurerie royale.
A l’extérieur, vous pouvez avoir une très belle vue sur Madrid depuis le Belvédère de la Corniche.
Les belles places madrilènes
On a évoqué Plaza del Mayor auparavant, mais la ville possède d’autres très jolies et typiques places comme la Plaza de la Villa.
Le musée du Prado
Ce musée retrace l’histoire de la peinture et la sculpture espagnole. 8 600 toiles et plus de 700 sculptures vous attendent depuis le XIème siècle jusqu’à l’époque contemporaine avec notamment Les Ménines de Vélasquez et Les fusillades du 3 mai de Goya.
Si vous êtes plus intéressés par l’art moderne, dirigez-vous vers le Musée Reina Sofia à Madrid.
Pour plus d’infos sur Madrid, consultez notre article complet 3 jours à Madrid.
Logement à Madrid : AirBnB
Etape 20 Madrid Aranjuez – 52km 220 D+
Rien de spécial à signaler sur ce tronçon. Visite du Palais Royal d’Aranjuez.
Sa façade ornée des statues des trois rois qui ont participé à sa construction et l’escalier avec balustrade de style rococo, ainsi que le salon de porcelaine sont les 3 points forts de cette visite.
Itinéraire : sortie de Madrid par la piste cyclable qui longe le Rio Manzanares et va jusqu’à San Martin de la Vega. Ensuite reprendre la route en passant au large de Titulcia et rejoindre Aranjuez.
Logement : camping internacional (Localisation sympa mais hors saison les services du camping sont fermés et ça reste cher (16€)).
Etape 21 Aranjuez Tolède – 48km 120 D+
Trajet en quasi bord du Taje. Julie a abandonné la voie verte car le chemin était trop mauvais et quelques détours de trop l’ont décidée à longer la nationale.
Logement : Camping El Greco (beaucoup trop cher même hors saison, bonne localisation mais vieillot)
Etape 22 Visite de Tolède
Cette ville a été un véritable coup de coeur pour notre cycliste ! Et on la comprend. La particularité de Tolède est que 3 religions ont co-existé pendant plusieurs siècles et ont laissé une empreinte culturelle qui ont façonné cette ville comme aucune autre.
On y trouve une cathédrale, une mosquée et deux synagogues en quelques mètres seulement.
Le centre historique est classé sur la liste du patrimoine de de l’UNESCO. La cathédrale de Tolède domine la ville de sa haute flèche. Elle fait partie des plus prestigieuses cathédrales espagnoles.
On peut également visiter à Tolède le monastère franciscain Saint-Jean des rois, l’un des exemples du gothique hispano-flamand.
Toujours du côté de la religion chrétienne, on remarque l’église Santo Tomé. L’intérêt majeur de l’intérieur de cette église est d’héberger le tableau le plus connu de Gréco.
La synagogue Santa María la Blanca est très étonnante. D’abord lieu de culte juif, puis catholique (église) et aujourd’hui un musée, cet édifice a été bâti au XIIème siècle.
En se promenant dans ses rues pavées et parfois tortueuses, on ne peut que tomber sous le charme de l’atmosphère de la ville (même si on ne s’intéresse pas aux monuments religieux).
Des lieux comme la Plaza de Zocodover sont particulièrement animés.
Réservez une visite guidée gratuite (freetour) pour découvrir tous les trésors de cette ville.
Vous avez craqué pour Tolède ? Offrez-vous un vol en montgolfière pour une vue fantastique sur le centre historique et le Tage !
Logement : Camping El Greco
Etape 23 Tolède Cazalegas – 77km 551 D+
77 kilomètres le long d’une route assez empruntée et au milieu des plantations d’oliviers. C’est vallonné, succession de montées et de descentes au milieu de jolis paysages. Julie se pose pour la fin de journée et la nuit au bord du lac artificiel de Cazalegas. C’est très tranquille mais en pleine saison ça doit être une zone assez touristique avec beaucoup d’activités.
Cet endroit est tellement agréable que Julie y reste 2 nuits.
Itinéraire : le GPS va peut être essayer de raccourcir le trajet en faisant passer par des chemins à travers des plantations d’oliviers : ne pas y aller, ces chemins n’existent plus. Pour rejoindre le camping, continuer sur la nationale jusqu’au quartier El Cigarral avant de rejoindre Cazalegas.
Logement : Camping Complejo The Dreams (Belle localisation. Personnel aimable, fonctionnel et propre)
Etape 24 Cazalegas – La Jara – 71km 268D+
Etape 25 La Jara – Herrera del Duque – 64km 850 D+
Ça grimpe ! Fin de la voie verte puis la route ramène Julie au barrage de Cijara, d’où le Guadiana s’écoule. La journée s’achève 64km plus loin, à Herrera Del Duque.
Itinéraire : Plus de voie verte donc mais il y a très peu de circulation. Voie Verte – La Pena – reprendre la route principale – Castilblanco – Herrera del Duque
Logement : Hôtel El fogon de Felisa (Propre et sympathique, petit déj à volonté)
Etape 26 – Herrera Del Duque – Orellana la Vieja – 71 km 580 D+
Une journée sous le soleil et aux paysages magnifiques. Très peu de monde sur la route, Julie serpente entre les montagnes et longe les différents canaux, lacs et écluses pour finalement arriver au camping de Orellana La Vieja. Une vue superbe au coucher comme au lever de soleil !
Logement : Camping Balcon de Orellana (belle localisation et vue mais reste cher pour la propreté et le service hors saison (14€))
Etape 27 – Orellana La Vieja – Mérida – 78km 290 D+
Journée fatigante et inintéressante. Julie a quitté les beaux paysages pour les plaines et les fermes. On voit qu’on arrive dans le sud, les serres et hangars de fruits et légumes font leur apparition. 78 kilomètres plus loin vers l’ouest, elle arrive enfin à Mérida.
Itinéraire : rouler sur la nationale est le trajet le plus direct. Vigilance car c’est une route avec beaucoup de circulation. Après Trujillanos, le GPS indique de passer sous l’autoroute et traverser le petit bras d’eau pour rejoindre le camping plus loin. Ce n’est pas possible. Il faut bien passer sous le pont de l’autoroute puis la longer sur le côté gauche et prendre une petite route (quartier La Ribera) qui rejoint Mérida. Sinon de Trujillanos, prendre la route qui passe de l’autre côté de l’autoroute et passe dans le quartier Los Canuelos.
Logement : Camping Merida (peu cher (9€), vieillot mais propre. Facile de joindre le centre à vélo)
Etape 28 – Merida
Visite de Merida. La ville en elle même n’est pas très jolie et assez petite mais possède quelques sites ou verstiges antiques remarquables. Notamment l’amphithéâtre et le théâtre romains.
Au fur et à mesure des siècles, les sites ont été abandonnés et d’autres bâtiments construits sur les ruines, jusqu’à ce que des fouilles et des actions de restauration aient lieu. On doit la plupart des sites romains à l’empereur Auguste qui a fondé la ville, autrefois appelée Augusta Emerita.
Logement : Camping Merida (peu cher (9€), vieillot mais propre. Facile de joindre le centre à vélo)
Etape 29 Zafra
La pluie s’est invitée pour plusieurs jours et Julie a décidé de faire le trajet entre Merida et Zafra en train. Elle reste sur Zafra quelques jours, attendant que le temps s’améliore.
Logement : Albergue Covento de San Francisco (auberge de pèlerins, super accueil même pour les non pèlerins, propre)
Etape 30 – Zafra – El Real de la Jara – 66km 637 D+
La pluie a cessé (mais le vent persiste !!!), il est temps de reprendre la route vers Séville. En arrivant dans le petit village de El Réal de la Jara, Julie quitte la région d’Extremadure et entre en Andalousie.
A El Real de la Jara, vous pourrez admirer les ruines du château et l’église San Bartolomé.
Itinéraire : ce tronçon du voyage fait partie d’un des chemins de pèlerins se rendant à St Jacques en empruntant l’itinéraire de la Via de la Plata. C’est aussi un bout de l’eurovelo 1. La première partie du trajet se fait sur la route toujours très peu fréquentée, la seconde sur des chemins réservés aux cyclistes et marcheurs.
Logement : Alojamiento Molina (chambre chez des personnes âgées, sympa mais glauque)
Etape 31 – El Real de la Jara – Almadén de la Plata 16km 230 D+
Très peu de kilomètres pour cette étape mais le mauvais temps persiste. Dernière étape à Almaden de la Plata avant d’arriver à Séville.
Logement : Albergue Municipal (super accueil même pour les non pèlerins, peu cher. Cuisine à dispo, pas de draps fournis)
Etape 32 – Almaden de la Jara – Seville – 66 km 417 D+
Le retour du beau temps et de la chaleur. Julie n’a pas vu passer les 66 kilomètres la séparant de Séville. Des oliviers, collines et fermes d’élevage de cochons noirs, elle est passée à la belle capitale andalouse. Elle loge dans une auberge en plein centre, juste à côté de la Métropole Parasol aussi connue sous le nom de Setas de Sevilla (champignons de Séville). Cette structure en bois très imposante se situe au-dessus du musée archéologique. Vous pouvez trouver toutes les informations sur cette activité étonnante dans notre article : « Pourquoi aller au Metropol Parasol ? »
Itinéraire : prendre la route jusqu’à Alcala del Rio puis continuer sur la piste cyclable qui entre dans Séville.
Logement : Nomad hostel (Très bonne localisation, propre et fonctionnel. Bon rapport qualité prix. Cuisine à dispo (26€))
Dernière étape : la visite de Séville
Ayant déjà visité Séville l’année dernière, Julie s’est contentée de me balader et de suivre une guide (tour gratuit organisé en français dans l’hyper centre – à réserver ici) qui a donné beaucoup d’informations sur les monuments et la ville en général.
La Place d’Espagne
Julie a pris le temps d’admirer la place d’Espagne construite pour l’exposition du monde hispanique de 1929 (et plus particulièrement le pavillon espagnol, voir photos ci-dessous) sous tous les angles. La première fois en août 2021, il faisait 45*, c’était assez difficile de rester longtemps au soleil.
La Cathédrale de Séville et la Giralda
La cathédrale est la 3e plus grande cathédrale catholique au monde. Sa tour témoigne de l’Histoire du monument. C’était autrefois une mosquée et la tour était le minaret. A son sommet, la Giralda qui mesure 3,5 mètres de haut est une girouette qui tourne en fonction du vent. A l’intérieur de la cathédrale se trouve les restes de Christophe Colomb et la momie du roi et saint San Fernando (momie exposée 4 fois par an au public).
L’Alcazar
Le Palais Royal de l’Alcazar est la plus ancienne résidence royale encore utilisée en Europe.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce palais séduit avec son intérieur étonnant alternant salles richement décorées, peintures, tapis, azulejos le tout dans un style mêlant harmonieusement les styles islamique et hispano-chrétien.
Santa Cruz
Si vous avez du temps pour visiter Séville, nous vous conseillons de découvrir le quartier de Santa Cruz, notamment avec un guide local francophone, à réserver ici. Ce tour guidé permet d’arpenter les rues sinueuses de Santa Cruz qui vous transporteront dans le passé. Ces ruelles cachent des histoires et des légendes anciennes à couper le souffle !
Pour savoir que voir à Séville plus en détails, consultez notre article « Que faire et que voir à Séville en 2 jours ?«
Prendre le train avec le vélo en Espagne
Dans cette traversée de l’Espagne du Nord au Sud, Julie a pris quelques fois le train.
La réglementation pour voyager avec son vélo varie en fonction du type de train :
- trains AVE (grande vitesse), LD (Longue Distance), Avant (grande vitesse moyenne distance) : le vélo doit être démonté ou plié et dans une housse (attention aux dimensions !)
- trains MD (moyenne distance) : vous pouvez voyager avec votre vélo en housse (considéré comme un bagage) ou tel quel en achetant un supplément vélo. Le vélo doit voyager dans l’espace réservé à cet effet et le nombre de vélos par train est limité à trois. Le billet additionnel pour le vélo est gratuit pour les trajets de moins de 100 km et de 3€ pour plus de 100 km.
Les billets peuvent être achetés en gare ou sur le site www.renfe.com
Les trains MD sont plus lents et moins confortables que les trains grande vitesse mais permettent d’admirer le paysage et de voyager en toute sérénité. Cependant, tous les trajets ne sont pas proposés avec ce type de train. Il est plutôt aisé de réserver et de voyager de cette façon mais la difficulté réside dans les gares qui ne sont pas aménagées pour les vélos (escaliers, changements de quai rapide). Il faut donc s’armer de patience, prendre de la marge et éviter les heures de pointe.
Bilan traversée de l’Espagne en vélo solo
Voici le bilan de Julie : un voyage passionnant avec des paysages changeants, des villes superbes, témoins de la riche Histoire espagnole. Itinéraire facile physiquement et mentalement : peu de dénivelé, pas de danger, le nécessaire à peu près partout et des gens bienveillants.
Ce voyage m’a donné goût au vélo et sera très certainement le premier de beaucoup d’autres.
A lire également
Sitographie :
Hostel Catedral Burgos : https://hostelcatedralburgos.es/
Site du château de Coca : http://www.castillodecoca.com/
FB Camping Complejo The Dreams : https://www.facebook.com/cazalegasthedreams
Page FB Nomad hostel : https://www.facebook.com/thenomadhostelsevilla/
Office du tourisme de l’Espagne en français : https://www.spain.info/fr/exterieur/office-tourisme-espagne-paris-france/
A lire également sur le voyage à vélo et sur l’Espagne
Bonjour, pourquoi st Sébastien a deba en train et non en vélo?
Bonjour, à cause du mauvais temps, pluie forte pendant 2 jours.
Bonjour, je prévois de faire un itiniraire semblable aux beaux jours prochains. Avez-vous une trace strava ou autre pour mieux voir sur une appli l’itinéraire ?
Merci à vous pour ce témoignage !
Guillaume
Bonjour, non désolé.