LA PTITE FAMILLE BAROUDEUSE

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Annecy et sa région France

Mont-Saxonnex : une petite station paisible et à la nature préservée

Wonderbox de Noël

Tout est parti d’une Wonderbox offerte à Noël : Week-end et délices en amoureux. La bonne occasion pour Elle et moi de faire un petit break d’une vie familiale et professionnelle bien chargées ces dernières semaines.

Nous nous rendons sur le site Wonderbox où nous cherchons quelque chose du côté des Alpes du Nord, une de nos régions préférées, avec en tête l’idée de quelques belles balades en raquettes suivies de sympathiques repas « légers » à base de charcuterie et de fromages !

Notre choix se limite assez vite à 2 établissements : un hôtel cosy avec de beaux panoramas à quelques kilomètres du lac Léman ou un hébergement atypique sur les hauteurs de Mont-Saxonnex. La photo d’une yourte éclairée sur fond de nuit étoilée nous fait pencher pour la deuxième solution. Sans prendre le temps d’en savoir beaucoup plus, la situation géographique nous convenant tout à fait (à quelques kilomètres du Grand-Bornand que nous envisageons comme solution de repli si la neige venait à manquer au Mont-Saxonnex qui culmine à 1500m environ), nous réservons avec le sourire et des étoiles dans les yeux.

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Où se trouve Mont-Saxonnex ?

 

Une préparation qui réserve quelques surprises…

J-3, il est temps de se renseigner davantage sur notre séjour afin d’emmener ce qu’il faut. Et là, c’est la douche froide… C’est le cas de le dire puisqu’en fait, notre yourte est certes chauffée (avec un poêle à bois), mais il n’y a pas d’électricité, pas d’eau courante et pas de douche possible sur place en cette période hivernale. Ok, les étoiles et les sourires s’estompent légèrement car nous venons de consulter la météo… qui annonce la semaine la plus froide de l’hiver avec des températures minimales autour de -15° à Mont-Saxonnex… (au fait, petite parenthèse phonétique, si vous dites [monsaksonnex] comme nous, il paraît qu’on ne prononce pas le « x » final, dites plutôt [monsaksonnè]). Et comme notre logement se trouve à 1000 mètres d’altitude, le froid risque d’être encore plus intense !

Du coup, le week-end romantique en prend un petit coup et il faut envisager les tenues de combat : sacs de couchage, tenues de ski, chaufferettes, …

Nous jetons tout de même un rapide coup d’œil sur le net pour avoir des infos sur la station de ski ; 7 pistes de ski alpin en tout et pour tout, avec un seul télésiège… Oui pas d’autres remontées mécaniques… On est loin des possibilités de notre station préférée d’hiver pour le ski, Montchavin-LaPlagne ! Mais de toute façon, nous n’y allons pas pour sortir les skis.

 

Arrivée au Mont-Saxonnex

L’aventure c’est l’aventure, les influenceuses d’Instagram, nos références en matière de philosophie 😉 – disent qu’il faut savoir sortir de notre zone de confort, et bien cela va être l’occasion, alors youpi, nous partons la fleur au fusil.

5 heures de route plus tard, nous voici arrivés près de Bonneville où nous sortons de l’autoroute et à peine 10km plus loin, nous entamons la montée vers le village de Mont-Saxonnex. La route est sinueuse et étroite à souhait, nous procurant quelques sueurs froides quand il faut croiser un autre véhicule. Heureusement, la route est peu fréquentée.

La route sinueuse et étroite qui mène au Mont-Saxonnex

 

Nous entrons dans le village qui est quasi désert. Nous parcourons la rue principale afin de nous repérer quelque peu, c’est un village calme, qui a pu être préservé du bétonnage et du développement inconsidéré des constructions uniquement à but touristique.

L’église, au sommet, permet d’avoir une vue sur la vallée de l’Arve mais aussi sur le village haut savoyard.

L’église de Mont-Saxonnex…

 

…avec sa jolie vue sur le village

Tour de la station

Nous reprenons notre route pour atteindre la station proprement dite. Une première partie se trouve à 1050m avec pistes de luge et quelques tire-fils qui permettent aux enfants d’apprendre les rudiments du ski.  La seconde partie se trouve à 1240m avec le départ de l’unique télésiège qui grimpe à 1580m.

Nous faisons un tour à pied dans cette partie la plus haute et nous sommes rapidement charmés par son côté paisible et nature. Aucun bâtiment élevé, les rares constructions s’intègrent respectueusement dans la nature.

Pas de béton à l’horizon… La nature et quelques constructions respectueuses de celle-ci

Au pied des pistes, le télésiège paraît d’un autre âge mais remplit son rôle. Le parking se trouve à 50m de ce dernier !

Sur le côté opposé par rapport à la route, une piste de luge et un tire-fil accessible gratuitement le week-end permet aux débutants de prendre leurs marques avant d’attaquer les 7 pistes aux niveaux variés accessibles par le télésiège. Idéal pour les débutants !

Nous sommes en plein pendant les vacances de février et visiblement, cette station familiale est plutôt fréquentée par les locaux. Ici pas de cohue au télésiège, pas d’attente, pas de slalom entre les skieurs…

Et quand on voit la taille du chalet de l’ESF (école de ski française) on se dit que vraiment, il n’y a pas foule ici, et ça, c’est drôlement bien ! 

Vue sur le télésiège de la station

 

L’accueil de l’ESF ; vous avez dit minuscule ?

Le camp Altipik

Après ce petit tour de repérage, il est l’heure de rejoindre le camp Altipik où se trouve notre yourte. Le froid mordant se fait déjà sentir, et nous sommes contents d’envisager de pouvoir déballer nos affaires et nous mettre plus ou moins au chaud.

Le camp se trouve à  deux cent mètres en contrebas du télésiège. Il est composé d’un petit chalet en bois qui fait office d’accueil et de cuisine, d’un ensemble lavabos/toilettes sèches et de tentes et yourtes qui côtoient un joli chalet typique.

Notre yourte, c’est celle au fond !

Jérémy nous accueille et nous mène à notre yourte. Les yourtes sont prévues pour 2 voire 3 personnes, les chalets jusqu’à six personnes.

Puis il nous fournit toutes les informations nécessaires sur le fonctionnement du camp et du poêle à bois. Nous profitons de sa présence pour obtenir des renseignements sur les meilleurs parcours à faire en raquettes (que nous avons louées sur place), réserver une fondue savoyarde sur le camp pour le dîner du lendemain et récolter quelques bonnes adresses locales.

Le déballage des affaires est donc précédé d’une bonne flambée car évidemment, les yourtes ne sont pas isolées, et il doit faire pas loin de -10°. Le feu nous réchauffe relativement rapidement et nous pouvons profiter de notre intérieur, joliment décoré.

L’intérieur de la yourte avec en élément central pour notre séjour, le poêle !

Une brochure récapitule toutes les activités proposées par Altipik, et ça donne envie ! En été, des activités nature sont proposées sur le camp mais aussi des activités organisées pour les groupes, des balades avec des ânes, des bivouacs en montagne…

 

Une soirée au calme et une nuit épique ! 

Sur les conseils de notre hôte, nous partons dîner au village, au Jalouvre. L’endroit est chaleureux. Le bar est quasi plein, la salle de restaurant est quant à elle cosy ; les plats sont réussis et goûteux.

Nous partons et nous nous préparons mentalement à affronter la nuit, la température affiche dans la voiture -10° ; le poêle à bois va devoir tourner à plein régime !

Notre yourte, par une nuit polaire…

Le poêle réchauffe la yourte et nous nous préparons pour la nuit. Le plus difficile est d’affronter le froid sibérien dans les sanitaires (non chauffés) et les toilettes sèches. Se mettre les fesses à l’air avec cette température, inutile de dire que ce n’est pas très agréable et qu’on n’y reste pas 20 minutes pour lire ! Quant au lavage de mains et brossage de dents, ce n’est guère plus agréable. L’eau dans la thermos prévue à cet effet est gelée, tout comme notre savon dans son flacon ! Se rincer les mains avec l’eau de notre pichet est terrible ! C’est l’onglée direct.

Une fois les mains réchauffées au-dessus du poêle, nous nous glissons courageusement dans le lit dont les draps sont glacés. La couette est très efficace, nous permettant de rester au chaud malgré les différences de température pendant la nuit. En effet, au bout de 2 heures, le poêle ne contient plus que des braises, insuffisant pour maintenir une température convenable dans la yourte. Nous nous levons à tour de rôle (tout de même trois fois) dans la nuit pour recharger le poêle ; le froid piquant sur nos visages nous réveillant sans pitié…

 

Magnifique balade en raquettes autour de Mont-Saxonnex

Pour nous remettre de cette nuit, Jérémy nous ramène un simple mais très bon petit déjeuner. Pain provenant de la boulangerie du village et confitures d’églantine et de mûres locales. Au top.

Nous sortons bien équipés, prêts pour une virée en raquettes. Il neige (contrairement aux prévisions météo, mais ça, on a l’habitude!) et nous prenons la direction indiquée par Jérémy pour passer tout d’abord dans des sous-bois et ensuite grimper vers le sommet opposé, du côté où il n’y a pas de pistes de ski.

Notre yourte, par une nuit polaire…

Les paysages sont superbes et nous sommes les seuls à fouler la neige fraîche alors que le soleil commence à percer.

Rencontre avec des chiens de traîneau

Seuls ? Pas tout à fait puisqu’au loin nous commençons à distinguer un traîneau. Celui-ci serpente à travers la plaine et nous rejoint.

Un traîneau nous rejoint

Neuf chiens tirent ce traîneau et nous pouvons les admirer de près.

Le pilote a fondé une société « Terre polaire » et permet aux personnes intéressés d’effectuer des baptêmes en chiens de traîneau.

Nous continuons notre route et découvrons à proximité de la route, le restaurant où nous comptons manger le midi, la Pointe du Midi. Le repérage étant effectué, nous commençons à grimper.

Comme d’habitude, notre sens de l’orientation étant pitoyable, nous tentons de couper, de monter dru dans le pentu, sommes bloqués par des grillages, perdons de vue la route, montons inutilement pour redescendre vers la route. Finalement, une fois la route fermée à la circulation, le paysage se dégage et nous progressons tranquillement vers le sommet. Quelques jolis chalet ponctuent cette montée.

De jolis chalets vus de loin…
ou de près.

Le soleil nous accompagne et nous avons presque chaud ! Ses rayons font scintiller la neige au sol ; le vent soulève délicatement les flocons collés aux branches des arbres qui se mettent alors à voleter autour de nous, comme des centaines de paillettes que le soleil fait briller. (c’était le moment poésie!)

Aucun bruit ne perturbe notre balade, si ce n’est le crissement de la neige sous nos raquettes.

Nous prenons comme repère un dernier chalet, puis une fois arrivés à proximité de celui-ci, nous bifurquons pour entamer la descente vers la station.

 

Le retour

Le retour est tout aussi paisible ; nous mettons nos cuisses à rude épreuve en voulant encore une fois couper dru dans l’pentu. Sans nous perdre toutefois, que de progrès !

Nous atteignons le restaurant la Pointe du Midi peu avant 13h, timing parfait.

L’établissement est sur le point de fermer. Nous exprimons notre étonnement à la personne qui nous reçoit. Il nous explique qu’ils travaillent surtout l’été et que l’hiver, la station étant fréquentée principalement par des locaux le week-end, si à 13h il n’y a personne, ils ferment.

La spécialité de la région et de ce restaurant est le beignet de pommes de terre. Nous prenons l’assiette du randonneur qui comporte de la charcuterie locale et les fameux beignets. Nous nous sommes régalés. La charcuterie était très bonne et les beignets sont croustillants et moelleux à la fois. (pour les gourmands, la recette ici !)

Après ce bon repas, nous retournons à notre yourte où la température est quasi équivalente à la température extérieure… Après une bonne flambée, sainement fatigués par cette longue activité menée bon train, nous faisons une petite sieste.

 

Cascade du Dard

Nous avions repéré pendant la montée un panneau indiquant une promenade en direction d’une cascade. Nous y retournons et la retrouvons rapidement.

Quelques minutes de marche et nous voici dans la cascade. Nous essayons d’approcher mais les rochers sont gelés et glissants.

La cascade du Dard

Nous revenons à la voiture. Déjà deux jours de froid, nous commençons à rêver d’une bonne douche chaude, surtout que la soirée et la nuit s’annoncent glaciales : le repas se fera sous le grand tipi (où le chauffage tourne encore moins bien que sous les yourtes) et les températures prévues pour la nuit devraient afficher -18°…

Jérémy nous avait soufflé le nom d’un établissement du village qui propose spa, hamam et autres joyeusetés. Nous décidons d’y aller, histoire de ressentir un peu de chaleur avant d’affronter les prochaines heures en pleine forme.

Le Jarbay est un grand ensemble de plusieurs chalets en location, d’un espace bien-être avec salle de sport, hamam, spa mais également un bar/restaurant.

A l’accueil, nous demandons quelles sont les possibilités, malheureusement, l’espace détente n’est accessible qu’avec un maillot de bain, que nous n’avons pas. Devant nos mines déconfites de Caliméro des Alpes et suite au récit légèrement romancé de nos aventures glaciales, la personne de l’accueil nous propose gentiment d’avoir accès à la douche de la salle de sport. Quel bonheur de sentir de l’eau chaude ! De pouvoir se savonner! Se rincer sans choper l’onglée ! Parfois, le bonheur est aussi simple qu’une bonne douche…

Pour finir l’après-midi en beauté, nous allons prendre un verre au bar du Jalouvre.

 

Une soirée et une nuit glaciales

Nous ne sommes plus les seuls occupants du camp, des Suisses viennent de prendre possession d’une des grandes tentes.

Nous rejoignons le grand tipi pour la fondue savoyarde. Celle-ci est excellente, accompagnée du pain que nous avons tant apprécié le matin mais également de charcuterie.

Le ventre bien rempli, nous regagnons notre tente pour se préparer à la seconde nuit de notre séjour. Cette fois-ci nous nous épargnons quelques souffrances inutiles en nous lavant les dents dans la yourte. Puis nous chargeons à bloc le poêle à bois avec notamment deux bûches de bois aggloméré que nous a laissées Jérémy en prévision de la très froide nuit. Il va falloir se relayer pour s’occuper du feu, comme à Koh Lanta, mais en version sibérienne !

La nuit se passe finalement bien, la couette est toujours efficace et malgré un réveil matinal un peu frais, après trois réveils nocturnes pour le feu, nous profitons de notre deuxième petit déjeuner dans une atmosphère…pas trop fraîche.

Le soleil tente de percer et cela donne une très belle lumière sur le camp avant de partir pour notre seconde randonnée en raquettes.

 

Balade au lac Bénit

C’est notre dernière journée à Mont Saxonnex. Nous comptons cette fois se balader en raquettes autour de 1500m d’altitude à proximité du Lac Bénit. Il s’agit d’un lac de 4ha au pied du Bargy.

Nous empruntons le télésiège (5€ l’aller-retour) et nous apercevons rapidement le lac, entièrement gelé, en contrebas.

Il y a très peu de skieurs et les paysages somptueux se succèdent. En pleine nature, nous n’avons pas du tout l’impression d’être sur un domaine skiable. Malgré la température toujours aussi glaciale, nous apprécions particulièrement cette randonnée.

Après deux bonnes heures de marche, il est temps de redescendre au camp pour ranger nos affaires.

Nous quittons notre yourte, résolus à revenir en été tant l’endroit nous a plu.

 

En bref :

Voilà une petite station qui change des stations sur-fréquentés pendant les vacances scolaires. Ici c’est le calme et la nature qui dominent. Les files d’attente, le bruit, la musique aux télésièges et au cœur de la station, les immeubles qui défigurent le paysage… Tout ça, à Mont Saxonnex, on ne connaît pas, et c’est tant mieux !

Nous avons été charmé par cette station, par l’accueil des professionnels locaux, la beauté des paysages et les nombreuses possibilités de randonnées et d’activités. Avec un peu plus de temps, nous aurions d’ailleurs testé le ski alpin dont les forfaits sont vraiment peu onéreux.

Enfin, notre logement, malgré les nuits un peu difficiles dû à un contexte météorologique extrême, nous a plu. C’est à la fois original, proche et respectueux de la nature tout en ayant beaucoup de charme. D’ailleurs je crois que dans la brochure de l’OT de Mont-Saxonnex, ils emploient le terme de « glamping » qui, même si nous n’apprécions pas l’usage exponentiel d’anglicisme parfois peu pertinents, correspond bien au concept d’Altipik. Nous envisageons déjà d’y revenir en été avec numéro 3!

 

Informations pratiques sur Mont-Saxonnex, sites… :

 

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