LA PTITE FAMILLE BAROUDEUSE

Idées voyage originales et conseils pour famille, couple ou solo
Divers

Blogs voyage : et si on avait tout faux ? Ou comment un éditeur de guides de voyage remet en cause pas mal de choses…

Voilà un titre bien long… mais surtout un article réflexif sur les différentes façons d’aborder la découverte d’un pays et les publications qui en découlent, que l’on gère un blog ou non.

Un nouvel éditeur parmi les guides de voyage

Au hasard des clics de ma souris, sur Twitter, je tombe sur le compte d’un nouvel éditeur de guide de voyageshttps://twitter.com/EditionsNanika

Je parcours un peu au hasard les tweets publiés et suis rapidement intéressé, notamment par la couverture de leur guide sur le Corée du Sud. En effet, on y voit le visage d’un Coréen en gros plan, probablement vêtu d’un costume traditionnel.

Des destinations plutôt confidentielles

De plus en plus intrigué, je cherche le lien vers le site pour en savoir plus, flairant quelque chose de nouveau et d’intéressant.

Une fois sur celui-ci, je le parcours pour découvrir davantage les guides. Il y en a deux pour l’instant, sur deux destinations plutôt confidentielles : la Corée du Sud et la Côte d’Ivoire.

Voilà une démarche singulière !  Exit les city-trips vus, revus et re-revus, goodbye les destinations à la mode Cuba, Thaïlande ou les classiques roadtrips aux USA ! (Attention, je ne dénigre pas ces destinations qui, soit m’ont plu, soit me font rêver! Je parle juste du choix éditorial.)

 

Une approche originale

Mais là où ces guides font forts et font réfléchir, c’est sur leur approche. Chaque guide apporte un regard pointu et avisé sur une culture et sur la découverte d’un pays au travers de ses habitants.

Et là, je me dis, attends. J’ai dû pondre une cinquantaine d’articles, en lire des centaines d’autres et je réalise que, ben mince, on a tout faux ou quoi ?

 

Un instant de lucidité désabusée

Un peu secoué par cette découverte, je feuillette les ouvrages en ligne, parcours le sommaire… Et là je me demande si vraiment, on ne serait pas à côté de la plaque.

C’est évident pourtant ; pour comprendre un pays, pour découvrir une autre culture, ce qui semble être l’objectif de la plupart des voyageurs et touristes (je ne rentrerai pas dans le débat voyageurs vs touristes aujourd’hui!), il faut comprendre et connaître la culture de ses habitants.

Alors je me remémore avec mon petit cerveau tous les articles que j’ai pu rédiger, nos carnets de voyage, accompagnés de conseils, photo et astuces. Je les vois défiler très clairement comme dans un instant de lucidité désabusée… Oui, je dois bien le reconnaître, sur des dizaines de milliers de mots, combien concernent les habitants du pays en question ? Combien de mots qui expliquent comment vivent ces gens, comment ils travaillent, comment ils se divertissent, en quoi il croit ?

Une centaine ? Dont la moitié compose quelques anecdotes la plupart du temps peu révélatrices de la culture du pays…

Oui, il faut bien le reconnaître, on ne parle quasiment que de paysages, de monuments, de plages, de nos impressions personnelles, de nos petits tracas dans les files d’attente, du confort des logements, des mets dégustés, de la gentillesse des gens que nous rencontrons. Mais au fond, on sait quoi de ces gens ? Ils sont là autour de nous à travailler, à se déplacer, à vivre tout simplement, mais connaissez-nous leurs réelles conditions de vie ? Avons-nous visité des maisons de locaux, à part des AirBnB ? Connait-on leurs opinions sur l’école de leur pays, sur leur travail, sur le tourisme, sur les prix des produits locaux, sur les problèmes politiques, sur les sports qui les passionnent ? A part à Barcelone, où on avait pu discuter longuement avec un Français expatrié qui connaissait bien les us et coutumes de Barcelonais lors de notre découverte de la ville à véloa-t-on pris le temps de s’intéresser en profondeur à leur culture, à leur histoire, à leurs coutumes, à leur art ? 

 

Des ouvrages culturels

J’ai contacté cette maison d’éditions et après quelques échanges de mail, la conceptrice elle-même m’a gentiment mis à disposition les guides afin de les faire gagner lors d’un concours. 

A peine reçus, j’ai adoré feuilleter et parcourir ces guides. Que je ne considère d’ailleurs plus vraiment comme des guides. Plutôt comme des ouvrages culturels, qui ouvrent notre esprit à la culture et l’identité du pays. Qui nous font découvrir la vie quotidienne des habitants du pays visité à travers leur identité propre, définie, entre autres, par leur histoire, leur croyance, leur culture, leur nourriture et les contraintes liées à la géographie du lieu. Sans oublier des questions comme l’hygiène, le couple, l’école et toutes ses habitudes quotidiennes qui modèlent un peuple.

 

Mais pourquoi ?

Si l’attrait pour ces guides a été si fort de mon côté, c’est probablement qu’ils répondent à un manque. Et force est de constater qu’en effet, que ce soit les autres guides ou la majorité des articles de blog que j’ai pu lire, rares sont les écrits qui entrent avec tant de précision dans les mœurs des habitants des pays traversés. (Et là je pense à un blog comme https://thebigsnail.com/, un des rares qui permet de découvrir l’identité culturelle des habitants de différentes régions de l’Inde ; il y en a sûrement d’autres, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires…)

Pourquoi ? Probablement parce que sur internet, nous sommes dans un monde centré sur l’image. Les images prennent le dessus, preuve en est la montée en puissance d’Instagram ; il paraîtrait même que beaucoup de « jeunes » choisissent leurs destinations de vacances en fonction de l’instagrammabilité des lieux ! (il doit y avoir un terme anglo-saxon pour dire ça, mais je préfère en inventer un !)

Ainsi, il est des articles de blog où les images prennent 75% de l’espace et où les textes se réduisent comme peau de chagrin. Aussi, beaucoup des guides « papier » que j’ai pu avoir en main jusque-là ne font finalement que compiler des endroits dans des propositions de parcours citadins qui seront parcourus dans un sens comme dans l’autre par des millions d’autres touristes. Mais pas un mot, ou si peu, sur les habitants, leurs coutumes, leur façon de vivre. Comme si nous prenions possession des lieux sans nous occuper des gens qui y vivent. Bien sûr, dans certaines publications, il y a quelques lignes ou paragraphes sur l’histoire du pays et quelques petites choses à savoir, mais cela reste très superficiel et marginal.

 

City-trips à l’heure de la mondialisation

Evidemment, je force un peu le trait. Je sais que beaucoup d’articles de blog, et les nôtres aussi j’espère, répondent à la demande des lecteurs. On aime lire comment un voyage s’est passé pour des gens « comme nous », on aime savoir comment gagner du temps pour visiter tel monument ou comment payer moins cher pour accéder à celui-ci. En tant que voyageurs, on cherche les bons plans pour gagner le centre-ville rapidement sans se ruiner après avoir atterri, on apprécie le partage des bonnes adresses pour ne pas dormir dans un hôtel craspouille ou éviter de manger chez un spécialiste du plat réchauffé au micro-ondes. Et on adore voir des belles images qui nous donnent envie de voyager encore davantage.

On ne peut pas passer à côté de certains monuments emblématiques d’une ville et qui font partir du patrimoine européen ou mondial. Comment aller à Barcelone sans visiter la Sagrada Familia ? Aurait-on l’idée d’aller à Rome sans voir le Colisée ? Ces grandes villes, à l’heure de la mondialisation, sont comme dépossédées de leurs richesses. Chacun peut se débrouiller partout dans ces villes sans ne rien connaître des habitants. On y mange presque partout la même chose. On trouve les mêmes logements AirBnB décorés pour plaire aux instagrammeurs. Et on peut y aller sans parler le moindre mot de leur langue. J’exagère ? Nous sommes allés récemment à Amsterdam. Je n’ai pas parlé un mot en Hollandais, je ne sais rien de leurs habitudes. Tout était en anglais. Sur les cartes, dans les magasins. Une ville internationale. Comme beaucoup d’autres. Alors dans ces cas, l’aspect identitaire des habitants, et ben, il n’y a pas ou peu. Et on s’en fout un peu. A tort ou à raison.

 

Une approche du voyage centrée sur les paysages, les monuments et les activités

Les visites hors des villes ne sont pas en reste. Je constate que, par exemple, dans notre article sur la Crète sur le blog, pourtant plutôt apprécié pour son compte-rendu complet de notre séjour sur cette île grecque et apportant une vue fidèle et pratique de ce qu’une famille « classique » peut vivre là-bas en vacances, je ne parle que très peu de la vie ou de l’identité crétoise.

Il en est de même pour notre séjour en Thaïlande. En 10 jours, nous avons traversé le pays du nord au sud, de Chiang Mai à Krabi en passant par Bangkok, tout excités que nous étions de découvrir ce merveilleux pays, mais comment, à ce rythme qui me semble maintenant un peu démentiel, aurions-nous pu saisir quoi que ce soit de l’identité thaïlandaise ? Heureusement, nous avons assisté à un Monk Chat à Chiang Mai qui nous a un peu éclairé sur la vie des moines bouddhistes, mais il faut bien avouer que cela a été le seul vrai contact culturel avec la Thaïlande…

Il ne s’agit donc pas que d’un problème de grandes villes qui se seraient internationalisées malgré elles. Il s’agit d’une approche globale du voyage, quasiment intégralement centrée sur les paysages, les monuments (temples et autres édifices, qu’ils soient religieux ou non) et les activités possibles (culturelles, sportives, etc…).

Cette approche, qui me semble dominante dans la majorité des publications sur internet et assez importante dans les guides « papier » vont inévitablement conduire à la disparition quasi totale de ces derniers. Google Trips, TripAdvisor et les blogs vont les enterrer d’ici peu. Car, et je parle des guides papier « classiques », qu’apportent-ils de plus que les articles de blog et que les conseils de TripAdvisor ? Rien ou si peu, justement.

 

Des voyages plus authentiques

Nous rêvons tous de voyages plus authentiques, plus près des populations locales. Mais pour cela il faut du temps. Pour pouvoir intégrer ces éléments d’identité culturelle, il faut rester plusieurs mois sur place, discuter, découvrir, apprendre, synthétiser, extrapoler… Ce n’est pas en partant une ou deux semaines que nous pouvons le faire. Le seul article où j’ai pu aborder ces questions culturelles et sociétales est celui sur l’envers du décor en Guadeloupe. Le fait que j’ai pu y aller trois fois n’est pas étranger à cela.

La solution ? Combiner la lecture si passionnante des blogs avec leurs histoires personnelles, leurs anecdotes et leurs conseils si pratiques et la lecture de guides pointus et spécialisés. Comme ceux proposés par Nanika par exemple. La boucle est bouclée !

Enfin, pas encore tout à fait… Car je ne pouvais rester sur ces pensées et réflexions sans demander l’avis d’Elise, créatrice des éditions Nanika, avec qui nous avons pas mal échangé. Que pense-t-elle de l’évolution des pratiques du voyage ? Du monde de l’édition papier des guides de voyage ? Des blogs de voyage ? Voici son interview.

 

Interview de la créatrice des Editions Nanika

Comment est né ce projet ? Quelle est la philosophie derrière votre
maison d’édition ?

Le mot « Nanika » veut dire « Quelque chose » en japonais. Et ce n’est pas par hasard. Par
intérêt personnel, on a voulu se spécialiser dans le voyage et la découverte de l’ailleurs mais avec une approche un peu différente. C’est pour cela que nous avons lancé notre première collection “Quelque chose de” dont le but est de faire découvrir un pays-culture avec ses habitants, son histoire, ses coutumes, sa manière de vivre et pas seulement un pays en tant que zone géographique (avec une liste de monuments à voir, de restaurants où manger, d’itinéraires à suivre…). Notre objectif est de faire découvrir un pays par tous ces petits «quelques choses », qui peuvent surprendre, choquer ou interloquer au début, mais qui en disent tellement long sur l’âme d’un pays.

Pourquoi cette première collection ?

Parce que comme vous l’avez dit, je pense qu’elle répond à un manque. Un manque que j’ai  ressenti personnellement. En 2016, je suis partie pour plusieurs mois dans un pays dont je ne connaissais rien, un peu sur un coup de tête. J’avais préparé mon arrivée, réservé un logement, fait la liste de ce que je voulais voir, goûter, visiter… J’avais un peu lu des ouvrages théoriques sur le pays, appris quelques mots de la langue… justement dans l’idée de me “préparer” et honnêtement je me sentais “prête”. Mais arrivée là-bas, je n’ai rien compris de ce qu’il se passait, tout était “trop” différent, et tout ce que j’avais lu sur le pays avant de partir ne m’a pas aidé à répondre à la question : “comment vivre au quotidien dans ce pays ?”. Alors oui je voyais de très beaux bâtiments, de beaux paysages, j’assistais à des scènes “rigolotes” (de mon point de vue) dans la rue mais j’avais l’impression de ne pas vraiment saisir ce qui m’était donné à voir, comme s’il y avait quelque chose qui m’échappait…
J’ai alors eu la chance de rencontrer des gens du pays qui m’ont guidée et m’ont expliqué
leur manière de voir les choses, de se penser et de concevoir leurs traditions. Et ça a été
une sorte de révélation. Je suis tombée amoureuse de ce pays que j’avais trouvé si “bizarre” au premier abord et que j’avais eu envie de rejeter car je ne le comprenais pas. Je me suis dis que si je n’avais pas eu la chance de rencontrer ces personnes qui m’ont offert les clés de compréhension de leur culture à ce moment-là, je serais sans doute passé à côté d’une de plus grandes aventures de ma vie. C’est pour ça que j’ai voulu créer la collection “Quelque chose de” : pour éviter que les voyageurs ne passent à côté de superbes découvertes, non pas par manque d’intérêt ou par fermeture d’esprit, mais par manque de ressources.

Pourquoi ces deux premiers pays pour lancer la collection ?

Comme vous l’avez dit, ces deux premières destinations sont encore assez confidentielles. La Côte d’Ivoire et la Corée du Sud sont deux pays d’une richesse incroyable mais encore assez peu connus.
Mais il y a aussi le fait, assez surprenant, que ces deux pays ont un gros point commun : ce sont deux cultures qui ne sont pas facilement accessibles ! Partir en Côte d’Ivoire ou en Corée du Sud sans ne rien savoir du tout de l’histoire du pays, de sa gastronomie ou de ses particularités (ce qui est poli, ce qu’il faut éviter à tout prix de dire, les gestes qui ont un sens injurieux là-bas mais qui sont naturels pour nous…), relève, à mon humble avis, du “suicide touristique”. Car soit on passe un séjour moyen voire déplaisant où tout est « incompréhensible », soit on passe à côté de 85% de l’intérêt du pays (les plages d’Assinie et les montagnes du Hallasan sont, certes, des splendeurs de la nature, mais la Côte d’Ivoire c’est avant tout le paumage de l’attiéké et la Corée du Sud les soirées arrosées au soju !)

Que pensez-vous de l’évolution des pratiques du voyage ?

C’est un monde qui évolue de plus en plus vite ! Les pratiques qui étaient marginales, il y a encore quelques décennies sont presque devenues de nouvelles normes ; et de  nouvelles pratiques “en opposition” se développent face à ces anciennes pratiques contestataires devenues nouvelles normes… Et plus on avance, plus cela s’accélère… Fuite en avant ? Ca je ne saurais le dire, mais ce qui est sûre c’est que les nouvelles “tendances” de voyage permettent aujourd’hui de mettre à jour les problématiques socio-écologiques du voyage. Je pense à l’éco-tourisme ou au slow travel par exemple. On voit qu’il y a une prise de conscience progressive (et qu’il faut encourager !) sur le fait que le voyage ce n’est pas juste voyager, voir de belles choses et revenir : c’est aussi avoir un impact sur un environnement et sur les habitants du pays. Il n’y a qu’à voir les exemples de  l’Himalaya devenue “montagne poubelle”, de la dégradation de sites centenaires comme Angkor Vat ou du désastre écologique qui touche les côtes du Quintana Roo au Mexique, pour se rendre compte qu’une prise de conscience et une modification drastique des comportements de voyage sont devenues indispensables aujourd’hui !

Vous positionnez-vous en opposition aux sites, blogs et guides de
voyage plus « classiques » ?

Non. Ce sont deux approches complémentaires qui peuvent tirer leur force l’une de l’autre. Il est plus facile d’éviter les attrapes-touristes lorsque l’on connaît la culture dans laquelle on se rend et il est plus facile de s’immerger dans la vie d’une ville ou d’un pays lorsque les astuces, conseils et témoignages de blogueurs ont permis de bien organiser son voyage et de se préparer en amont.
Le problème est qu’aujourd’hui, il est presque impensable de partir en voyage sans préparer son itinéraire, son budget, de regarder les astuces et les témoignages de gens qui ont déjà vécu l’aventure… Il faudrait que de la même manière, cela devienne impensable de partir sans connaître la culture dans laquelle on se rend, sans penser à l’environnement ou à l’impact que peut avoir notre voyage sur un pays. Comme vous l’avez dit vous-même, la solution serait de « combiner ». Mais pour les combiner, il faut que les deux approches existent et soient sur un pied d’égalité.

Pour conclure, imaginez que quelqu’un parte avec un de vos livres en voyage. Quel type de réaction souhaiteriez-vous qu’il ait en revenant ?

Pour répondre à cette question, je vais utiliser le petit dialogue qu’à écrit Nathan Sologny,
l’auteur de Quelque chose de Côte d’Ivoire, en conclusion de son livre :
– Alors raconte, c’était comment ?
– On m’a chapardé mon téléphone au marché d’Adjamé. J’ai mis 5 minutes avant de
m’en apercevoir.
– Ah ouais…
– Une fois je voulais acheter du dentifrice à la boutique. Le boutiquier a mis 5 minutes
avant de comprendre ce que je voulais. Là bas, on dit “pâte”.
– Ok…
– Niéné ça veut dire “ivre” en nouchi.

– Quoi ?
– J’ai vu un caméléon une fois au Banco mais il avait une partie dépigmentée toute
blanche qui ne changeait pas de couleur avec le reste de son corps. Un peu comme
moi en fait..
– Euh… ça va ?   

On frôle le dialogue absurde, non ? Et pourtant, c’est la seule solution pour parler d’une expérience d’immersion dans une culture. Oui, il y a les grands moments : “J’ai visité ceci, j’ai vu cela, j’ai mangé de ci et de ça dans telle ville”. Mais cela ne racontera jamais le quotidien, le frottement culturel permanent, la nécessité de toujours s’adapter à de nouvelles situations. Tous ces aspects là sont trop difficiles à décrire car ils se logent dans les petits changements de nos habitudes, de nos manières de dire et de faire. Dans ces petits moments du quotidien qui ne semblent rien vouloir dire mais qui pourtant portent en eux toute la richesse d’une culture. Et si, en voyageant avec un guide Nanika, les gens pouvaient rentrer en France et se mettre à lister ce genre de petites choses en réponse à la traditionnelle question “C’était comment ?”, ce serait top !

 

Et vous, avez-vous parfois le sentiment de passer à côté de l’identité culturelle du pays dans lequel vous séjournez ? Trouvez-vous que les articles de blog que vous lisez pour préparer un voyage ne traite pas assez de l’histoire, de la culture et des moeurs des populations locales ? Connaissez-vous des blogs qui ont la même approche que les guides Nanika ? 

On attend vos réactions ! 

 

 

 

 

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33 Comment

  1. C’est très très intéressant mais (oui il y a un mais) je pense que pour avoir ce genre d’approche il faut du temps et clairement avec 5 semaines de vacances par an, il est difficile de s’impregnée d’une culture. J’entends par là que les vacances, pour beaucoup, ça reste le moment où tu vas te reposer, te déconnecter du reste et profiter pour faire/voir des choses qu’habituellement tu ne ferais pas. Au mieux dans ces cas là, tu vas faire des rencontres qui vont être éphémère et qui vont t’apporter un plus dans ton voyage et c’est chouette mais le peu de temps rester dans un pays ne te permet pas d’approfondir.

    Je pense qu’îl y’a un minimum à faire quand tu pars comme apprendre quelque mots et même se renseigner sur les coutumes. Après tu as des gens aussi comme Aurelie et moi qui partons aussi dans le but de rencontrer personne. Je m’explique car ça peut faire un peu asocial dit comme ça mais des interactions on a en sans cesse, toute l’annee et pendant les vacances on aime se retrouver, explorer la planète vraiment dans le sens « naturel » de la chose. Aller découvrir des paysages, respirer l’air frais, être au calme nous fait du bien et de ce fait nous convient mieux que d’aller chez des locaux. Certains trouvent ça plus « authentique » quand nous on va penser que d’aller chez l’habitant peut être assez déplacer notamment quand tu as les moyens de voyager. C’est une façon de voir différentes qui convient à certains et tant que chacun y trouve son compte je dis tant mieux.

    A contrario à défaut de n’avoir partager avec les gens sur place, Aurelie qui est très curieuse, va s’interesser a tout ça avant ou après le voyage et on peut en parler des heures le soir avant de se coucher et en s’émerveillant des différences culturelles qu’il peut y avoir.

    Voilà c’etait long mais c’etait interessant ^^

  2. C’est une approche très intéressante, merci pour le partage ! Mais je suis également d’accord avec le commentaire précédent, et avec ce que tu évoques toi-même : pour partir avec cette démarche, il faut avoir du temps. Après, pour moi il y a d’autres solutions quand on ne part qu’en week-end ou peu de temps : le couchsurfing et les visites par des locaux. Concernant le couchsurfing, le problème est qu’il faut que ça nous corresponde (je comprends tout à fait qu’on ait pas envie de débarquer chez des inconnu.e.s, et ça reste très incertain, ça ne convient pas à tout le monde – sans parler du type de voyage qui ne colle pas forcément non plus avec l’approche (en amoureux, en famille…)). Nous l’avons par exemple fait à Oslo et Copenhague et ça nous a permis de rencontrer des gens super intéressants et d’avoir un vrai partage de culture. Ainsi, même si nous ne sommes restés dans les deux villes seulement 3 jours, j’ai quand même l’impression de m’être un petit peu immergée dans la culture. Airbnb peut aussi être une solution mais seulement s’il y a moyen d’échanger avec les hôtes, ce qui n’est pas toujours faisable et qu’on ne sait pas à l’avance non plus.
    Ce que nous faisons également presque systématiquement, ce sont les visites gratuites par les locaux, appelés souvent « free walking tours ». J’en parle sur mon blog pour les Pays-Bas car nous avons fait 6 de ce type de visites en une semaine ! Ca permet de découvrir la ville sous un autre angle que les guides habituels, d’entendre des anecdotes sur lesquelles on ne serait pas forcément tombés autrement, et tout bonnement de rencontrer des habitants qui sont ravis d’échanger avec nous ! Evidemment, ce n’est pas une immersion complète mais c’est un petit pas je trouve 🙂
    Mais c’est un vaste sujet, la façon dont nous voyageons actuellement, qui est sûrement à revoir pour beaucoup d’entre nous… Pour ma part je déteste toutes les « bucket lists » qui me donnent l’impression d’une course aux expériences à partager sur les réseaux sociaux. Je regrette le temps où on voyageait juste pour nous, et pas pour se donner une image 😉

  3. Intéressant cet article mais je dois dire que je ne suis pas vraiment d’accord avec votre vision du voyage actuellement. C’est vrai que d’avoir du temps permet de plus s´impregner de la culture du lieu que l’on visite, mais finalement même en peu de temps c’est possible. Par exemple, partout fleurissent les initiatives d’eco tourisme qui permettent d’avoir à faire a des guides locaux qui ont envie de partager avec les touristes et avec lesquels on peut discuter sans être intrusifs. Et en ce qui concerne les blogs, je crois qu’il est aussi question de retenue sur ce que l’on écrit. J’ai vécu un an en Grèce, j’ai écrit sur les Grecs et leur façon de vivre, et bien je dois dire que je l´ai fait avec des pincettes et que je retenais mon souffle quand des grecs me lisaient de peur d’avoir écrite des énormités. Peut-être que voyager en famille enferme plus dans une bulle (gérer des ados ou des enfants en plus d’un planning ne doit pas être évident), mais honnêtement je ne me reconnais pas du tout dans ce que vous écrivez ici, et ce n’est pas non plus ce que j’ai l’impression de voir chez les autres voyageurs ou sur internet.

    1. Merci pour ton retour Jéromine ! Effectivement, gérer une famille ne facilite pas les choses pour s’immerger dans une culture locale, je confirme. Si tu as une liste de blogs qui se concentrent au moins autant sur les sites à voir que sur la découverte culturelle des habitants, n’hésite pas à les partager ici. Bonne suite de voyage en Amérique du sud (c’est bien ça?) !

      1. Amérique centrale ! Et pour les blogs je dirais que ceux des expats proposent en général des articles qui s’attardent autant sur les endroits à visiter que sur la culture et les habitants du pays. Alors évidemment ils ont plus le temps que lorsque l’on va se balader une semaine quelque part, mais du coup ils ont aussi un regard en immersion que j’aime assez ! En vrac je dirais : Le Blog de Mathilde (à Boston), L’occhio di Lucie, Une cocotte à Rome, Cups of English Tea. Après notre voyage en Chine ma copine Constance du blog Galswind avait écrit un article sur tous les petits détails culturels qu’elle avait pu noter au fil du mois. En fait même si je reconnais que les articles purement culturels ou sur les habitants sont moins nombreux, j’ai la plupart du temps l’impression d’en apprendre quand même un peu sur eux même en lisant des articles avec des informations touristiques. Le moindre spectacle auquel on assiste, le moindre lieu de culte que l’on visite, nous renseigne sur comment vivent les autres, tout en évitant de se lancer dans des généralités hasardeuses. Nous ne sommes pas des chercheurs, et pour fournir du contenu juste sur des cultures bien souvent très différentes de notre, il faudrait réaliser un travail qui n’est pas le nôtre et qui je crois n’est pas non plus le but d’un blog voyage. En tout cas vous avez piqué ma curiosité et maintenant j’ai envie de jeter un oeil à ces nouveaux guides !

  4. Touchant, très intéressant, intuitif, altruiste! Magnifique article dont les recherches , les réflexions sur notre manière de voyager , d’en rapporter un petit morceau de nos expériences , l’interview , font un joli pied de nez à nos lectures habituelles! Chapeau! En effet, bien malheureusement et moi la première, j’ai beaucoup de mal à retranscrire ce que j’ai ressenti chez « l’autre », avec lui, sa culture, comment l’appréhender, la comprendre. C’est un travail en amont mais je regarde beaucoup de films, reportages, livres du pays j’apprends la langue pour tenter de m’immerger un peu avant dans la culture. Cela dit, au retour, c’est tellement personnel, différent que l’on n’en rapporte souvent une partie « commune », tout du moins plus aisée à saisir du voyage.
    Bravo pour ce travail et ces reflexions ^^

  5. Je partage ta réflexion sur le fait que l’on ne trouve pas forcement beaucoup d’information sur les habitants des pays visités sur les blogs, mais pas ton explication : pour ma part, je trouve très difficile de parler d’un peuple sans faire de généralités, donc en ne vexant personne (voire pire, débiter des âneries racistes). On a aussi peur de se tromper sur telle ou telle coutume, sur les explications, etc… C’est souvent pour cette raison que je ne m’étends pas trop sur les gens (alors même que pour certaines destinations je connais bien les populations). J’aurais bien aimé être ethnologue dans une autre vie lool !
    Cependant c’est une réflexion intéressante, je le prendrais en compte lors d’un prochain récit d’aventure ! (curieusement, les destinations qui m’ont le plus marquée et que je connais le mieux sont totalement absentes de mon blog, défaut révélateur ?)

    1. Réflexion intéressante ! Effectivement ce n’est pas évident d’être sûr d’apporter des informations fiables. Cependant je pense que l’on peut facilement apporter quelques petits éléments sans vouloir être exhaustifs. En tout cas c’est dommage que tu ne tentes pas cette approche dans tes articles pour les pays que tu connais le mieux, non ? 😉

  6. Une réflexion pertinente sur le but de nos voyages, un pays ne se résume pas à ses paysages ou à sa gastronomie, qu’en est-il de nos confrères, ses même êtres humains qui vivent dans une autre culture, qui ont sans doute une vision du monde différente ou similaire. C’est important je trouve d’apprendre à les connaître mais je reconnais que je ne le fais pas encore assez. Ce n’est pas suffisant. Je vais suivre de près cette maison d’édition, j’approuve complètement l’initiative. Merci pour ce partage.

  7. Merci pour cet article très intéressant. Je ne connaissais pas les guides Nanika. C’est une belle initiative. En espérant que le public leur fasse un bel accueil. 😊

  8. Alors personnellement j’assume de voyager pour découvrir des paysages et rien que des paysages. Bon ok, un peu de gastronomie locale aussi. Je considère que pour s’imprégner d’une culture, il faut bien plus que 2-3 semaines de vacances et je préfère donc que les blogueurs se contentent de me faire rêver avec des paysages plutôt que d’essayer de me parler d’une culture abordée d’une façon purement touristique.

  9. Moi aussi j’assume totalement de voyager pour des paysages et du waouh et des musées. Avec 5 semaines de congés par an, on ne peut pas prétendre à autre chose. Et c’est complètement délibéré de ma part d’évincer dans mes articles la partie histoire, sociétale et peuple. D’une je ne veux pas ennuyer mes lecteurs mais surtout un blog n’est pas fait pour répéter Wikipédia. Le lecteur est suffisamment intelligent pour faire une recherche sur Google s’il veut en savoir vraiment plus sur l’histoire.
    Par contre récemment je commence à écrire des articles sur l’Australie et purement sur la société et la culture du pays. Je ne parle pas du tout de sites touristiques. J’ai vécu dans une famille d’accueil pendant un an, il y avait même des aborigènes dans cette famille, je suis allée au lycée, etc… Seulement dans ce contexte précis, je me sens légitime d’écrire des articles sur la culture et la société australienne. En dehors de ça, je ne suis pas ethnologue et il serait très déplacé de ma part d’écrire un article « culture » avec ma vision touristique de 15 jours sur place.
    Ceci dit je te rejoins, il est du devoir du voyageur de se renseigner sur la culture locale avant de voyager et je suis sûre que ces guides sont super intéressants et complémentaires à la préparation du voyage. Seulement je comprends pourquoi les blogueurs n’en parlent pas. Ce n’est pas ce que le lecteur cherche en consultant un blog. J’ai hâte de découvrir les prochaines destinations de Nanika.

    1. Merci pour ton retour ; il ne s’agit pas d’être exhaustif mais je pense que même sur 2 semaines on peut recueillir quelques infos culturelles, peut-être déjà étudiées avantde partir. C’était une réflexion sur notre façon de rédiger des articles et chacun est libre de se sentir légitime -ou pas- que ce soit dans le domaine de conseils ou de notions culturelles. Je serais en tout cas intéressé pour lire des articles sur l’Australie ! 🙂

  10. Bonjour petite famille baroudeuse,

    Je me lance, tout d’abord merci pour cet excellent article d’analyse, pour vos qualités rédactionnelles, et pour partager cette maison d’édition et sa philosophie remarquable ! 😊
    Je me retrouve dans beaucoup des constats fait par votre article. Les grandes villes sont très internationales, et les principaux sujets des blogs tournent souvent autour d’informations pratiques (hôtels, restaurants…), de photos de type cartes postales ou de petites anecdotes personnelles sur le vécu du narrateur.

    Pourtant, j’en suis convaincu, ce qui fait la richesse du voyage (et par extension le sel de la terre et de la vie :P), ce sont les rencontres, les liens sociaux qui parviennent à être tissés, aussi éphémères soient-ils parfois.
    Si les habitants d’un pays ne sont pas souvent évoqués, je pense que c’est une question du ratio temps/argent consacré au voyage. Si certains voyagent avec beaucoup d’argent, ils ne verront même pas ces aspects (uniquement les services achetés), d’autres aux temps limités mais avec moins d’argent, pour une semaine de vacances ou un an pour faire le « tour du monde », auront plus d’opportunités de rencontres, parfois avec des locaux, souvent avec des touristes en hostels ou excursions. Enfin, ceux qui ont beaucoup de temps pourront s’imprégner au maximum de la culture locale, souvent des expats comme le dit Jéromine.
    Il y a aussi les voyageurs au long court dont je fais partie, revenant d’un voyage de trois ans en tente et auto-stop en Amérique du Sud. Après de nombreux trajets ou nuits avec les locaux, j’ai ainsi pu écrire quelques articles sur les cultures locales découvertes (je vous conseille ceux sur la yerba maté, les tables du paraguay, ou les cholitas), et espère pouvoir faire évoluer mes articles toujours plus dans ce sens…

    Il n’y a qu’un petit point sur lequel je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, c’est l’opposition dans votre article entre cette philosophie, et les blogs dont les images prennent 75% de l’espace. J’imagine que la référence vaut pour les «instagramables ». Personnellement, je suis un amoureux de la photographie et crois beaucoup aux photoreportages documentaires. Ils sont capables de véhiculer de vraies émotions, et de montrer la culture d’un pays et ses peuples, des moments de vie quotidienne, pouvoir capter un regard, un geste, ou l’intimité de l’intérieur d’une maison…

    Bref, c’est très long donc je m’arrête par-là, mais ravi d’avoir pu lire vos réflexions ! 😀

    1. Bonjour Samuel ! Merci pour ce long commentaire constructif. J’avoue découvrir votre blog et ne peut constater comme vous le précisez la force de l’image dans celui-ci, c’est magnifique !
      Quand j’évoquais les 75% d’images, c’était plus pour évoquer le fait qu’un peu trop souvent à mon goût l’image était mise en avant au détriment d’autres éléments. Evidemment que certains blogs comme le vôtre mais je pense aussi à celui de Mme Oreille par exemple repose sur la puissance de l’image mais pas que. Et c’est le « pas que » qui est important 🙂 Bonne continuation !

  11. Moi je pense qu’il y a mille façons de voyager.Je ne jette pas la pierre a ceux qui voyagent avec un guide traditionnel.En ce qui me concerne je n’ai jamais voyagé avec un guide.Je suis passé a côté de plein de beaux monument,jais raté beaucoup de sites incontournables,je n’ai,pas vu beaucoup de choses que tout touriste attentionné a vu,mais jais fais des rencontres inoubliables.Pour moi le voyage c’est la rencontre !

  12. Bonjour

    Merci pour le partage de cette découverte.
    Je reviens de Séoul et si j’avais vu ce guide je l’aurais pris (et je pense le prendre quand même).
    Car en effet je trouve rarement des guides qui parlent de ce que je cherche en voyage, découvrir la culture du pays et la manière de vivre des habitants.
    Pour Séoul il y a le blog de Jake the koreandream qui est un expatrié, et parle de sa vie là bas avec un autre regard que celui d’un touriste. Je l’ai d’ailleurs rencontré là bas, et il est hyper sympa.

  13. Bonjour,
    Je découvre ce blog et je suis impressionnée par la qualité de la réflexion. J’avoue ne pas avoir lu tous les commentaires. Il y en a beaucoup et ils sont longs. J’espère donc ne pas faire de redites.
    Je suis complètement d’accord avec la réflexion de fond sur la découverte de la culture d’un pays. Il est vrai qu’il faut du temps pour découvrir pleinement un pays et il y a pas mal de prise de conscience sur le sujet comme vous l’avez dit. Ce que j’apprécie dans cet article, c’est qu’il s’intéresse aussi à notre mode de transmission du voyage, les blogs, les guides … etc. J’ai passé du temps dans quelques pays et je suis intarissable sur les samees, les Polonais ou les norvégiens par exemple, mais seulement, à l’oral. Je me rends compte maintenant que je parle très régulièrement de l’injustice que vivent les samees au nord de notre Europe, mais je n’ai jamais rien écrit dessus. Il est tellement plus facile à l’écrit de se contenter de parler du voyage, de nos impressions et des paysages. On prend moins de risques. Je ne me vois pas écrire sur la culture d’une population, car j’ai beau avoir passé du temps avec elle, j’aurais beaucoup trop peur d’écrire une vérité finalement fausse, ou du moins qui ne mettrait pas le bon éclairage sur leur culture. Tandis qu’en discutant, je trouve ça plus simple.
    Merci pour cet article. Ça m’a bien poussé à réfléchir sur ce que j’écrivais ou non sur ma page et je ferais peut-être des modifications. Ou peut-être pas, peut-être que je préfère garder cet aspect-là pour de vrai discussions. Après tous, si on a déjà tout raconté sur notre blog, que reste-t-il à dire quand on rentre voir notre famille et nos amis ?
    Ps: De toute façon, une réflexion sur ce que j’écris serait la bienvenue, vu que je me suis complètement lassé de « décrire » mes voyages sur internet. Je ne dois pas être très bonne à cela.
    Marine

  14. Merci pour cet article, j’ai beaucoup apprécié lire tout ça ! Quelle bonne idée ce guide, je ne connaissait pas du tout mais y porterais plus d’attention désormais 🙂 En tout cas un chouette article qui sors de l’ordinaire des articles de blogs voyage !!

  15. Je ne connaissais pas du tout les guides « Nanika » et ils me semblent vraiment intéressants. Je suis assez d’accord avec l’éditrice qui explique que les blogs ou les guides traditionnels et les siens sont complémentaires pour voyager. Je suis expatriée depuis 5 ans et sur mon blog, une rubrique est consacrée à la vie à Tokyo « de l’intérieur ». Je ne l’ai pas créée tout de suite car il faut du temps pour appréhender une culture si différente de la sienne, et je ne prétends pas bien la connaître encore, mais aujourd’hui, mes lecteurs la préfèrent à ma rubrique « voyage ». Et c’est vrai que moi aussi j’aime aller sur des blogs de ceux qui vivent une expérience un peu longue dans un pays parce que j’y trouve autre chose que les seules adresses des bons restos ou hôtels. Les deux sont importants et hélas quand on voyage, on n’a pas souvent assez de temps pour tout explorer, qu’il s’agisse de la culture des habitants ou des « incontournables » du pays… Peut-être serait-il souhaitable de voyager autrement, pas de « faire » des pays dont on ne cesse d’allonger la liste, mais d’en visiter moins mais plus en profondeur…

  16. Merci pour la découverte ! Des guides qui parlent du pays à travers ses habitants, il en existe déjà (j’ai eu le Japon des Japonais » un temps) mais c’est sûr que la Corée du Sud et la Côte d’Ivoire sont relativement confidentiels, et je souhaite du succès à cette maison d’édition.

    Pour ma part, les chapitres consacrés aux us et coutumes ont toujours été mes préférés dans les guides classiques comme le LP ou le Routard, même s’ils se réduisent parfois à quelques pages… Mais de là à en parler sur mon blog, il faudrait vraiment qu’un habitant m’ait parlé de telle ou telle coutume pour que je la glisse dans mes comptes rendus. Même au bout de six ans à vivre au Canada, j’ai toujours l’impression de ne dire que des généralités sur les Canadiens, alors oser commenter les habitants d’un pays après deux ou trois semaines sur place, ce serait assez présomptueux.

    Après, comme d’autres, ce que je recherche en voyage, ce sont des beaux paysages, de l’émerveillement naturel. Le dépaysement culturel est la cerise sur le gâteau, mais pas le seul critère de choix. Quand au fait que « les jeunes » choisissent des lieux pour leur instagrammabilité, c’est juste la façon 2021 de dire que leur choix de destination repose sur leur envie de voir des beaux lieux, non ? J’ai toujours choisi mes destinations en fonction de lieux qui me semblaient impressionnants et que j’avais envie de voir de mes propres yeux, je ne vois pas tellement en quoi ce serait une démarche fondamentalement différente.

    1. Nanika a étoffé son offre depuis, avec la Tunisie, Bali, les Philippines et le Japon, de mémoire. On a pris celui de Bali avant notre séjour là-bas et ça permet d’avoir une autre vision des choses une fois sur place. Enfin, c’est notre ressenti.
      Bien sûr qu’on a envie de voir de beaux lieux, mais pour reprendre l’exemple de Bali, ce serait dommage de visiter cette magnifique île sans s’intéresser un tant soit peu à leurs coutumes et leur façon de vivre ; surtout quand elles sont si éloignées des nôtres. Et ça éviterait des commentaires comme ceux qu’on peut lire actuellement sur les RS « Mon Dieu, Bali ne rouvre ses frontières qu’en 2022, on voudrait y aller ! » ; les mecs ne pensent même pas aux habitants dont une grande partie vit du tourisme et se retrouve dans une précarité dramatique.

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