Après un premier test réussi autour du lac du Der à l’automne dernier, on a décidé d’entreprendre un vrai voyage à vélo en famille en itinérance. Notre choix s’est porté sur un itinéraire au bord de la mer et éprouvé : la Vélodyssée. Fans de Pornic depuis nos précédents séjours dans la petite ville de Loire-Atlantique, on a décidé de faire le tronçon Pornic la Rochelle en autonomie et en camping. Enfourchez vos vélos et partons rouler sur les pistes de la Vélodyssée !
Qu’est-ce que la Vélodyssée ?
La Vélodyssée est le nom de la partie française de l’EuroVelo 1. Il s’agit d’une véloroute qui permet de joindre Roscoff (nord de la Bretagne) et Hendaye (sud du pays basque) à vélo (avec 80% du trajet sur des voies protégées) sur 1300km, plus ou moins près de la côte Atlantique.
Comment avons-nous préparé notre voyage à vélo ?
Notre article « comment préparer votre voyage à vélo sur la Vélodyssée » répondra à toutes vos questions (à venir).
L’équipe
Nous sommes partis à 5 : Elle, Numéro 3, la frangine, le beau-frère et moi.
L’idée était d’être en autonomie, donc de prendre avec nous les tentes et tout le matériel de camping afin de profiter au mieux de cette expérience au grand air.
Le trajet, les étapes, les campings
Nous avons choisi un tronçon réalisable en une semaine, à partir d’une petite ville que nous apprécions particulièrement : Pornic. A l’aide du site de la Vélodyssée, nous avons préparé nos étapes, en utilisant les points de départ et d’arrivée suggérés. Trop fastoche !
Voici les étapes avec le kilométrage et les campings (tout est détaillé dans la suite de l’article) :
- Pornic – Bouin 23km ; camping à la ferme de la Grande Réjouie
- Bouin – Fromentine 32km ; camping Grand-Corseau Fromentine
- Fromentine – Saint-Gilles-Croix-de-Vie 29km ; camping la Padrelle Saint Hilaire de Riez
- Saint-Gilles-Croix-de-Vie – Sables d’Olonnes 45km ; camping le petit Paris
- Sables d’Olonnes – La Tranche sur Mer 41km ; Camping Baie d’Aunis
- La Tranche sur Mer – Marans 49km ; camping le Bois Dinot
- Marans – La Rochelle 20km ; Camping le Verger
Initialement, nous avions prévu d’aller jusqu’à l’île de Ré mais nous avons changé d’avis une fois arrivés à la Rochelle (tous les détails dans la suite de l’article).
L’hébergement
Nous avons réservé les campings à l’avance pour être sûrs d’avoir de la place. Toutefois, une fois sur place, on s’est rendus compte qu’il était assez facile d’avoir un emplacement même sans avoir réservé en amont. C’est l’avantage d’être en tente, le turnover est important.
Le matériel
Chacun est parti avec son vélo :
- Numéro 3 avec un vtt de chez décathlon + une sacoche guidon + un sac à dos
- Elle avec son vélo de route Triban (décat’ aussi) sur lequel on a ajouté un porte bagage (récupéré sur un vieux vélo de ville) + 1 sac sur un porte-bagage + une sacoche guidon + tire-fil Trax fixé sur la tige de selle (système hyper pratique pour tirer un enfant à vélo fatigué, en fait le meilleur avec son système de ressort qui évite les à-coups et permet quand même à l’enfant de pédaler)
- La frangine avec son vélo électrique Lapierre + 4 sacoches (2 étanches roues avant, 2 étanches roues arrière) + sacoche guidon
- Le beau-frère sur son vtt Scott + 2 sacoches, un sac de rando sur le porte bagage, une tente 2″ sur le dos
- De mon côté, j’ai pris mon vieux vtt KTM sur lequel j’ai ajouté un porte-bagage spécial vtt ajustable + 2 sacoches étanches sur porte-bagage arrière + sacoche avant Zefal étanche 10l + une cariole prévue pour transporter 2 enfants mais transportant en fait notre tente 4 personnes et le reste du matériel de camping
Conseils pour partir à vélo avec des enfants
Avant de vous dévoiler notre périple jour après jour, voilà ce qu’on peut vous dire avant que, vous aussi, vous partiez à vélo avec vos enfants :
Préparer et se préparer
- les préparer physiquement : Numéro fait du triathlon, il pratique le sport régulièrement. Malgré cela, on a quand même fait des « entraînements » avec lui les 3 semaines qui ont précédé notre séjour sur la Vélodyssée. Rouler tous les jours 30km pour un enfant de 8 ans, ça n’a rien d’extraordinaire, par contre, sans entraînement, c’est le faire souffrir et le dégoûter du vélo. Commencer à 10km et augmenter petit à petit les distances en variant les parcours : plats, sur chemins blancs, sur piste cyclable, sur routes, avec du dénivelé…
- les préparer psychologiquement : expliquer l’itinéraire et les conditions de votre voyage à vélo : restez évasifs sur le nombre de kilomètres (surtout avec les ados !), mais détaillez une journée type, les conditions des repas, où vous allez dormir, comment etc…
- bien préparer le parcours : si cela peut être amusant d’improviser en solo ou en couple, avec les enfants c’est tout de suite plus compliqué. Si vous voulez éviter les crises (de nerfs ou d’angoisse), prévoyez au mieux : le matériel, le parcours, les arrêts, les repas, les lieux où vous allez dormir…
- partir avec du bon matériel : faire beaucoup de kilomètres c’est bien, les faire avec du matériel pourri c’est l’enfer. Inutile de mettre des sommes astronomiques dans le vélo de votre enfant, mais vérifiez son bon fonctionnement, qu’il soit bien à sa taille, sa position pour ne pas qu’il fatigue vite, la répartition du poids s’il porte des bagages
Prévoir
- prévoir l’imprévisible et plus ! Se retrouver à 10km de toute habitation avec un pneu crevé sous la pluie, ça n’arrive pas qu’aux autres. Prévoyez les situations les plus pénibles afin de moins les subir si elles adviennent : trousse de secours, chambres à air de rechange, outils, sacoches étanches, ponchos de pluie ou coupe-vent imperméables pour tout le monde
- installer un dispositif d’aide : on est adeptes du système Trax, mais peu importe la marque ou le système, l’important c’est d’avoir un dispositif d’aide. Si votre enfant est « cuit », s’il a un « coup de mou », vous pouvez le tracter jusqu’à qu’il retrouve l’envie.
- prévoir des jours de pause : on l’a appris lors de ce périple ; il faut prévoir des journées « off » où les enfants pourront jouer, se baigner, se reposer. L’idéal nous semble être 3 jours de vélo, 1 jour complet de pause. Après, tout dépend de l’enfant, de son âge, de son habitude à rouler mais ça nous semble une bonne base.
Etape 1 : Pornic – Bouin – 23km
Humeur du jour
Plage et crêperie avant le départ
Nous rejoignons Pornic en voiture avec les 3 vélos sur un porte-vélos Thule généreusement prêté. Avant d’enfourcher les vélos, on emprunte un petit morceau de notre sentier préféré, le sentier des pêcheries. On fait une halte sur la plage de la Source où Numéro 3 est tout content de se baigner et de construire ses premiers châteaux de sable de l’été.
Puis, on prend un délicieux repas à la Crêperie de la Source, avec sa vue fabuleuse sur l’océan. Une belle introduction au voyage ! On laisse les voitures sur un parking gratuit non loin de la crêperie. Le soir, quand les vacanciers quittent la plage, il y a plein de places.
1er tronçon de la Vélodyssée
Après moultes vérifications et essais d’installation, il est temps de monter en selle et de partir pour cette 1ère étape. Le vent est fort et contraire mais le début du parcours est plutôt protégé.
Nous passons à 50m de la plage de la Boutinardière que nous avions particulièrement apprécié lors de notre séjour à Pornic en famille il y a quelques années. Elle ose d’ailleurs une négociation pour s’y arrêter mais on ne peut pas s’arrêter à TOUTES les plages !
Moutiers-en-Retz
Moutiers-en-Retz est un joli village où nous ralentissons un peu le rythme. Le bar « la Guinguette » est un endroit sympa pour faire une pause. De là, en quittant sur 100m la Vélodyssée, on peut rejoindre le bord de mer. Nous n’y restons pas longtemps, le vent est si fort que le sable nous cingle les jambes.
Les paysages changent vite et nous traversons maintenant des marais salants.
Lors d’une nouvelle petite pause près d’un petit port, on repère « La maison de l’éclusier » où on se verrait bien dîner.
Le vent fort de face rend les derniers kilomètres pénibles, voire très pénibles.
Camping à la ferme
Nous sommes bien contents d’arriver au camping à la ferme à la Grande Réjouie, un peu avant Bouin.
C’est assez « roots » comme dirait Elle. Emplacements délimitées par des bottes de paille, toilettes sèches, poche à eau pour limiter le gâchis d’eau lors du lavage de dents…
Installation
Avec un vent supérieur à 40km/h, on galère pour installer les tentes. Numéro 3, stressé à l’idée que notre abri puisse s’envoler, s’engage avec entrain dans la mise en place des sardines. Il sera d’ailleurs rapidement remplacé, 3 d’entre elles finissant totalement tordues. Petite surprise, une crevaison lente sur le vélo de la frangine. Probablement un pincement. Une fois celle-ci réparée, se pose déjà la question du repas du soir.
Repas du soir
On réalise qu’on est finalement assez loin du village de Bouin où on avait prévu de manger et vu le vent très fort, on n’a pas trop envie de reprendre les vélos pour aller chercher de quoi se nourrir ou de sortir le réchaud. Heureusement, les propriétaires de la ferme proposent des repas pour les campeurs ou les occupants de la yourte, le produit phare du lieu. 15€ par personne, ce n’est pas donné, mais on s’en satisfait.
Pendant le repas, une autre famille mange avec nous et le garçon est particulièrement casse-pied et désagréable. Ca en devient même gênant, tellement il est chiant ! Devinez qui sort son look de fayot pour nous la faire « olala c’est pas bien de mal parler à ses parents! » ? Numéro 3, évidemment, tout fier de trouver un lascar plus dur que lui !
En guise de digestion, la propriétaire nous fait faire le tour de la ferme afin de découvrir son histoire et les animaux de la ferme et la façon de les élever. Elle évoque un marais au coeur de la propriété où un enfant désobéissant s’était retrouvé en danger. Numéro ne manque pas cet épisode pour faire une leçon de morale à son nouveau faire-valoir.
La nuit se passe bien. Le lever de soleil sur notre campement est plutôt sympa. Néanmoins, nous avons à peine le temps de plier bagage que la pluie s’abat sur nous! Elle me tue du regard jusqu’à l’accalmie tant espérée. Il faut dire que je lui avais promis qu’il ne pleuvrait pas de tout le séjour… Puis nous reprenons la route en vitesse. le vent a forci et laisse présager une journée difficile à vélo.
Etape 2 : Bouin – Fromentine – 32km
Humeur du jour
On part de la ferme avec un vent de 50km/h, principalement de face, on galère ! Petit passage à Bouin où nous allons chercher de quoi pique-niquer le midi au marché local.
Après une courte averse, on passe à la boulangerie la Chocolatine pour compléter notre pique-nique. On hésite à tester ces étonnants croissants aux framboises ou au citron.
Port du Bec et dégustation d’huîtres
Le camping Le Grand Corseau
Etape 3 : Fromentine – Saint-Gilles-Croix-de-Vie – 29km
Humeur du jour
Saint-Jean-de-Monts
Incident mécanique
Camping de la Padrelle
La plage des Bussoleries
Etape 4 : Saint-Gilles-Croix-de-Vie – Sables d’Olonnes – 45km
Humeur du jour
Petit dej et cuissard enfilés, le groupe se scinde en deux : les filles s’occupent de ranger le campement pendant que nous jouons les mécanos. Je prends le vélo d’Elle pour effectuer les 3.5km qui séparent notre camping de l’Atelier E-vélo à Saint-Gilles-Croix-de-vie.
J’achète l’axe en question et on en profite pour faire installer une potence plus haute et courte sur le vélo d’Elle.
Nous revenons au camping et nous voilà prêts à repartir, à peine plus tard que prévu. Bon, une crevaison pour cause de valve sectionnée nous retarde encore un peu mais nous partons de bonne humeur, et presque à l’heure, en direction des Sables d’Olonnes.
Saint-Gilles-Croix-de-Vie
On ne va pas faire durer le suspense, cette petite bourgade a été un de nos gros coups de cœur du séjour. Les abords sont sauvages, en tout cas la partie entre la plage des Bussoleries et le 1er port. De belles balades partent de ci de là, notamment du phare de Grosse Terre qui se trouve encore sur la commune de Saint Hilaire de Riez.
Sur les 1ères plages, on voit de nouveau ces piscines artificielles de mer, une belle initiative qu’on aimerait voir plus souvent. Cela permet aux enfants d’être dans un endroit sécurisé à marée basse pour nager.
Nous traversons assez rapidement la petite ville et ses jolies petites maisons blanches en ne ratant pas le port de pêche, le port de plaisance, le centre-ville, la tour Joséphine, le grand phare et la maison des pêcheurs que nous vous conseillons de visiter (environ 1h).
Nous prenons un repas rapide au centre puis nous enchaînons avec la plus belle étape de notre passage sur la Vélodyssée.
De magnifiques vues sur l’océan
Tout au long de cette étape très agréable, les belles vues sur l’océan se succèdent.
Les marais salants
Puis, le paysage change complètement, on se retrouve au milieu des marais. La piste ondule agréablement sur le chemin des Avocettes qui fait la jonction entre la forêt et les anciens marais salants.
Au détour d’une petite route, on tombe sur un figuier dans la plupart des fruits dépassent du mur. S’arrêtant immédiatement à la vue des figues déjà mûres, Elle grimpe sur une fragile construction. Mais une fois rassasiée, elle n’arrive plus à descendre de son perchoir ! La voilà punie pour sa gourmandise et Numéro 3 ne se prive pas pour lui balancer ses plus belles moqueries avec son tact et sa discrétion habituelle !
Les Sables d’Olonnes
On rentre « dans le dur » en arrivant sur les Sables d’Olonnes. Nous avons inclus un passage au Décathlon pour pouvoir acheter une nouvelle chambre à air et un autre axe de roue suite aux réparations de la matinée.
Petite crise de Numéro 3 ; nous totalisons 3 heures de vélo depuis ce matin et même si nous avons fait de nombreuses pauses, depuis que le paysage n’est plus aussi joli, ça devient long et difficile. « Alors c’est ça les vacances pour vous ? Passer son temps sur le vélo, pédaler toute la journée pour finir au Décathlon ? » Toujours les mots justes pour faire culpabiliser ses parents celui-ci !
Après une barre céréales chocolatée, ça va un peu mieux.
On repart vers notre camping. Pour ne pas dégoûter notre garçon, Elle utilise le tire-vélo Traxx et le tracte pendant un bon moment. Heureusement, les voies vélo sont sécurisées car nous traversons toute la ville des Sables d’Olonnes, depuis la zone commerciale jusqu’à la sortie de la station pour rejoindre le camping « Le Petit Paris« . Pour bien corser la fin de l’étape, il faut grimper une montée bien raide avant d’arriver au camping. On a dû entendre 20 fois « Mais on arrive dans combien de temps dans ce fichu camping ? » pendant celle-ci !
Le camping est agréable, les emplacements ombragés et bien délimités et petit bonus, une piscine lagon très sympa. Toutes les difficultés de l’étape sont vite oubliées après une bonne demi-heure passée dedans !
Suggestions
Pour cette étape, notre planning a été un peu décalé à cause des réparations à faire. Voici ce que nous vous suggérons de faire pour profiter au mieux de cette partie de la Vélodyssée :
- partir du camping de la Padrelle tôt le matin
- rouler jusqu’à Saint-Gilles Croix de Vie, s’y promener
- continuer l’étape et déjeuner à La Normandelière à la sortie de Bretignolles-sur-Mer (établissement de qualité avec vue sur l’océan)
- pause sur la plage
- rouler jusqu’aux Sables d’Olonnes
- prendre le temps de visiter le quartier de l’île Penotte où l’artiste Dan Aubrin a recouvert les murs du quartier de superbes fresques de coquillages.
Etape 5 : Sables d’Olonnes – La Tranche sur Mer – 41km
Humeur du jour
Le reste de l’itinéraire est un peu difficile pour tout le monde après ces 5 jours de vélo et quasi 3 heures tous les jours. On a le droit à une mémorable crise d’Elle qui, sur un chemin blanc légèrement montant, s’arrête soudainement et balance son vélo dans le fossé ! « Ben quoi, je vous avais dit que je voulais m’arrêter ! »
Une petite pause permet à chacun de reprendre ses esprits et de retrouver un peu de motivation pour finir l’étape.
Moralité, n’hésitez pas à faire de nombreuses pauses !
On décide donc de repousser les réservations de camping suivantes d’un jour afin de rester 2 jours à la Tranche-sur-Mer au lieu d’un. Nous installons donc notre campement un peu mieux que d’habitude au camping La Baie d’Aunis ****.
Camping à la Tranche
La piscine est chouette et étonnamment peu fréquentée. La mer est toute proche. Par contre, nous étions proches de la rue qui borde la mer, ce qui nous a valu pas mal de bruits pendant la nuit.
Durant ses 2 jours, Numéro 3 apprend à faire la vaisselle, rien que pour ça, c’était bien de s’arrêter à la Tranche-sur-Mer un peu plus longtemps que prévu !
On a un peu le temps de se promener à la Tranche, entre le sympathique centre-ville et le bord de mer qui devient un peu plus sauvage dès qu’on s’éloigne de la plage principale.
On passe un bel après-midi sur cette plage centrale, livrant notamment une magnifique production de sable avant que l’océan ne l’engloutisse malgré tous nos efforts.
Partir de la Tranche-sur-Mer sans manger un bon repas à base de produits de la mer aurait été dommage. On voulait trouver un resto proposant des crustacés et on a déniché la perle rare près du camping : le Panier de Monsieur Auguste. Certes il n’est pas placé en bord de mer mais on s’est tous régalés. Une adresse que l’on vous recommande si vous aimez les plateaux de fruits de mer !
Après ces 2 jours mêlant balades, repos, plage et gastronomie, nous sommes fin prêts pour poursuivre notre chemin sur la Vélodyssée!
Etape 6 : La Tranche sur Mer – Marans 49km
Humeur du jour
C’est la plus grosse étape de notre périple. Nous partons en pleine forme et nous prévoyons une pause déjeuner à St-Michel-en-Herm.
Le début de l’étape est très sympa, une agréable piste cyclable nous dévoile quelques belles vues sur l’océan.
Puis on bifurque vers le nord à travers le marais Poitevin.
Saint-Michel-en-Herm
Cette petite ville est une jolie surprise. Un petit supermarché nous permet de nous préparer un pique-nique rapidement, que nous dégustons sur une table avec bancs placée entre la supérette et l’entrée de l’Abbaye Royale. Celle-ci est malheureusement fermée le temps de midi. Si vous êtes plus matinaux que nous, vous pourrez peut-être la visiter ! On peut juste jeter un œil au parc.
Juste après la place centrale qui rend hommage au rugby, on découvre l’église du XIXème.
A noter l’autel en marbre, classé monument historique.
On reprend notre route sur de longs chemins blancs rectilignes. Heureusement, on a un petit vent favorable qui nous permet de garder une bonne moyenne à travers ces paysages quelque peu monotones.
Marans
On arrive tout poussiéreux à Marans. On longe la Sèvre Niortaise et on découvre, après un passage sur les jolis petits quais de la ville, son clocher atypique en verre et en aluminium brossé.
Il nous reste un tronçon délicat voire dangereux à parcourir le long de la route principale qui permet de rejoindre le camping. Beaucoup de circulation, on fait un petit bouchon et on arrive finalement au camping.
Le camping du Bois Dinot
Quelle belle surprise que ce camping municipal du Bois Dinot de Marans ! D’abord, on a pu remarquer qu’il se situe à quelques centaines de mètres de vendeurs de fruits et légumes. Ensuite, il jouxte la piscine municipale. Et on apprend qu’en plus, les touristes qui dorment au camping ont un accès gratuit à celle-ci ! On décide d’ailleurs d’en profiter avant même d’installer le campement. Un peu de détente après 3 heures de vélo nous fait du bien.
En s’installant, on constate à quel point ce camping a un charme fou. Une belle petite maison fait office d’accueil. A l’arrière une salle commune où s’abriter s’il pleut, mais on peut aussi y cuisiner ou s’installer tranquillement pour lire.
Un autre grand espace couvert regroupe des tables pour manger et des jeux pour les enfants. Le matin, le boulanger local y propose pain et viennoiseries.
Les emplacements sont grands et plats, les sanitaires propres. Comme son nom l’indique, le camping est au cœur d’un très joli bois que nous parcourrons le lendemain. Des hébergements sont proposés : chalets, lodges, campétoiles et cabadiennes. La majorité des occupants sont des cyclistes. Peu de voitures, peu de bruit, que demande le peuple ? Oui, effectivement, Numéro 3 me suggère une demande, qu’il y ait un peu moins de moustiques ! Il est vrai que nous étions en bordure de bois et en soirée et au petit matin, nous avons été quelque peu piqués.
Le bois Dinot
Le lendemain matin, nous décidons de faire une petite promenade dans le bois Dinot. Ce bois tient son nom de M. Jean-Baptiste Dinot, ancien maire de Marans au XIXème siècle. Dans son testament, il indiquait vouloir léguer sa propriété à la commune. Celle-ci fut alors transformée en camping. Un parcours botanique est fléché à travers ce bois. Une belle promenade qui est également instructive grâce aux nombreux panneaux explicatifs disposés sur le tracé. La balade est charmante, serpentant à travers des sentiers habilement tracés, agrémentés de quelques passages de fossés par des ponts en bois.
Après ce moment bucolique, il est temps de reprendre la route pour notre dernière étape qui doit nous mener à la Rochelle.
Etape 7 : Marans – La Rochelle – 20km
Humeur du jour
Cette dernière étape est courte et agréable. A part la traversée de Marans, on longe le canal quasiment tout le long sur une piste cyclable protégée.
Nous pique-niquons sur le terrain d’un ancien camping.
On arrive rapidement au camping le Verger qui se trouve près de Dompierre-sur-Mer, à l’est de la Rochelle.
Le Verger
Ce dernier camping nous plaît bien.
Les emplacements sont grands, l’accueil est sympa. Un foodtruck passe tous les soirs, c’est italien ce soir, nickel.
Nous montons la tente aussi rapidement que l’on peut pour avoir le temps de visiter la Rochelle pendant l’après-midi et rentrer pour le dîner.
La Rochelle
Nous prenons le bus pour rejoindre la Rochelle. L’arrêt est à 300m du camping.
Le centre-ville
Une bonne ambiance se dégage de cette ville. Un peu difficile de savoir pourquoi exactement. Les boutiques sympas et originales peut-être, ou la jolie architecture ? Ou encore l’agréable balade sur le port de plaisance ? Bref, quoi qu’il en soit, on s’y sent bien à la Rochelle.
Après la longue rue commerçante devenue piétonne, on arrive à la tour de la Grosse Horloge.
Il s’agit d’une ancienne porte datant de l’enceinte primitive de la ville. Elle abrite une cloche et une horloge. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1978.
Une fois passés dessous, on arrive au port de plaisance de la Rochelle.
On flâne en direction des fameuses 3 tours.
Les 3 tours
La Rochelle est un port de commerce depuis le XIIème siècle. Pour la protéger, des fortifications ont été édifiées autour de la ville à cette même époque.
La tour Saint-Nicolas et la tour de la Chaîne permettaient de réguler et protéger l’entrée du port. La 3ème tour, la tour de la Lanterne était un phare, ce qui était plutôt rare au Moyen-Âge.
On peut monter sur l’enceinte médiévale pour atteindre la tour de la Lanterne, la plus haute des 3 tours, culminant à 55m. On découvre de jolies petites maisons bâties au niveau de ces fortifications.
Les arcades
On retourne vers le centre. De nombreuses arcades donnent un petit surplus de charme aux rues de La Rochelle. C’est aussi, à nouveau, la marque de cette grande cité commerçante. Les arcades permettaient en effet de proposer des marchandises aux passants sans tenir compte des intempéries.
Des arcades, nous en verrons de nouveau au sein d’un magnifique édifice : l’hôtel de ville.
L’hôtel de Ville de la Rochelle
On tombe dessus par hasard, mais heureux hasard. Cet hôtel de Ville est superbe !
L’extérieur et l’enceinte font penser à un château-fort, même si les chemins de ronde et les machicoulis sont un peu trop finement ciselés pour une place forte.
A l’intérieur, cette impression de finesse et de raffinement se confirme : on est bien dans un bâtiment gothique de la fin de la Renaissance.
Malheureusement, on doit rentrer avec le dernier bus et on ne peut pas prendre autant de temps que l’on souhaiterait pour visiter la Rochelle.
Dernier repas compliqué
On prend donc ce dernier bus et on rentre vers 20h au camping. Et là, pas de chance, le foodtruck qui est pourtant bien là, ne sert plus aucun repas quand nous arrivons, faute de matières premières.
Il ne nous reste qu’une alternative : commander des pizzas que l’on mangera sur les tables communes mises à disposition par le camping. Après 2 heures d’attente, le livreur arrive après 22h. Le camping, occupé par beaucoup de cyclistes comme nous, est déjà plongé dans le silence pendant que nous mangeons nos pizzas.
Ce silence, malheureusement, ne sera plus de mise le lendemain matin, le camping étant entouré par 2 chenils.
Retour à Pornic
Nous avions envisagé, avant le départ, de poursuivre jusqu’à l’île de Ré. Cependant, le temps prévu pour les jours à venir est très médiocre. Nous changeons donc d’idée car, après une semaine de vélo, passer 2-3 jours sous la pluie sur les pistes cyclables et en camping, cela ne nous emballait pas trop.
Nous décidons donc de revenir sur Pornic en train et de passer une journée, sur la route du retour, au Puy du Fou (voir notre article complet sur ce parc d’attractions).
En bref, la Vélodyssée de Pornic à la Rochelle
Alors, que retenir de cette expérience d’itinérance à vélo à travers la Vendée ?
Points positifs :
- des paysages variés : plages, corniches, marais, champs…
- des campings tout au long du parcours
- de bons restos, notamment de fruits de mer
- un parcours plutôt bien fléché
- des pistes sécurisées et bien aménagées
- on a réussi à ne pas s’entre-tuer !
Points négatifs :
- des étapes un peu longues ou trop de jours de suite sans repos (la faute à l’organisateur… Shame on me !)
- quelques portions avec des passages dangereux sur la route
- beaucoup de chemins blancs, prévoir le matériel en conséquence
Nous allons renouveler l’expérience probablement l’année prochaine. Le Tour de Bourgogne nous tente bien et nous allons apprendre de nos erreurs : moins de jours de vélo consécutifs et des arrêts de 2 jours pour pouvoir se reposer et avoir le temps de visiter les points d’intérêt locaux.
Bonjour et merci pour ce récit très inspirant ! Je compte faire le même périple avec mon fils de 10 ans au mois d avril. On a déjà parcouru la Loire à vélo le canal de la Bourgogne. Nous avons parcouru environ 40 km par jours. Mais ce sont des itinéraires très plats ! J ai peur que la velodysse soit plus compliqué qu en pensez vous ? Et y a t il beaucoup de routes dangereuse assez fréquentées a longer ? Merci pour votre retour !
Merci pour votre sympathique retour. Numéro 3 avait 8 ans quand nous avons fait la Vélodyssée. Il a tenu le coup, je pense qu’à 10 ans ça ne posera aucun souci si le vélo possède des vitesses et s’il sait les gérer. C’est plus le vent qui peut rendre les choses difficiles que le dénivelé.
Il y a effectivement quelques routes fréquentées à emprunter. Difficile de trouver un trajet aussi long sans route à partager. Cela reste toutefois minoritaire.
Merci beaucoup pour votre retour !
Ça me paraît faisable donc je vais relire votre blog plus en détail !
Merci et je vous souhaite plein de nouvelles aventures !
Merci beaucoup pour votre retour !
Ça me paraît faisable donc je vais relire votre blog avec attention !
J ai encore une question, pourriez-vous m’expliquer ce qu’est un chemin blanc ?
Merci et je vous souhaite plein de nouvelles aventures !
Désolé je n’avais pas vu ce commentaire. Un chemin blanc est un chemin carrossable mais pas bitumé.
Bonjour
Vous n aviez pas peur de vous faire voler vos vélos au camping ?
Bonjour, non pas spécialement. On les attachait ensemble et à un arbre ou une barrière.
Bonjour.
Merci pour tous vos petits détails. Et blog sympa .
Nous avons le projet de faire en couple la route de Pornic à Lacanau.
Par contre vous ne dites pas comment vous êtes remontés au retour,? Train ….bus?
Bonjour merci pour votre sympathique retour ! Nous sommes remontés en train. Pour l’été 2024, nous ferons Arcachon Capbreton.