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Paris

Parcours street art dans le 13ème arrondissement de Paris

Alors que nous avions déjà arpenté les rues de Londres, de Berlin, de Porto ou encore de Marseille pour admirer les œuvres de street-art locales, nous ne l’avions pas encore fait à Paris. Une journée dans la capitale nous a permis de réparer cet impair. Suivez-nous dans le 13ème arrondissement pour un parcours street-art haut en couleurs ! 

Où voir du street-art à Paris ?

Paris est une des capitales mondiales du street-art. Des pionniers aux créateurs actuels, beaucoup d’artistes ont laissé leur empreinte sur les murs de la capitale, que ce soit Blek Le RatJérôme Mesnager, Invader, Miss.Tic ou encore Ernest Pignon-Ernest.

Les 3 spots principaux pour voir du street-art sont :

  • le canal Saint-Denis avec une quinzaine de fresques monumentales grâce au projet Street art Avenue
  • Belleville avec sa fameuse rue Denoyez
  • le 13ème arrondissement, notamment sur le Boulevard Vincent Auriol
Une fresque d’Oje dans le 13ème arrondissement

Pourquoi suivre un parcours street-art dans le 13ème arrondissement à Paris ?

Le street-art est présent dans de nombreux quartiers de Paris. Néanmoins, c’est dans le 13ème arrondissement de Paris que la densité d’œuvres est la plus importante.

Plus de 160 fresques sont répertoriées dans cet arrondissement. De plus, beaucoup d’entres elles sont des réalisations résultant d’un partenariat entre la Mairie du 13ème arrondissement de Paris et la Galerie Itinerrance. Ces œuvres sont donc « autorisées » et entretenues.

Petite histoire du street-art dans le 13ème

En 2013, l’un des immeubles du 13ème qui devait être prochainement démoli a été investi par de nombreux artistes pour en faire une œuvre d’art éphémère. Ce projet reste connu sous le nom « Tour Paris 13 ».

Même si le street-art a commencé à se répandre au sein du 13ème arrondissement avant « Tour Paris 13 », le développement du street-art a subi un véritable coup d’accélérateur ensuite.

En effet, le 13ème est le terrain parisien idéal pour les artistes. Dans les autres arrondissements de Paris, les bâtiments haussmanniens sont nombreux et évidemment ( et heureusement ) protégés. Mais dans le 13e, il y a beaucoup d’immeubles/HLM des années 60/70. Ces immeubles sont hauts et simples. Des emplacements idéaux pour de grandes fresques murales. De plus, la ligne 6 du métro est aérienne dans ce quartier. Les voyageurs traversent un musée à ciel ouvert sans quitter leur wagon !

Tous ces projets street art ont donc apporté une plus-value culturelle au 13ème.

Le 13ème arrondissement est ainsi devenu un des plus grands musées au ciel ouvert et n’a rien à envier au fameux Shoreditch londonien !

 

Quel parcours street-art suivre dans le 13ème arrondissement ?

Si vous êtes accro au street-art et que vous avez beaucoup de temps

Dans ce cas, je vous conseille de cliquer sur ce lien qui vous mène vers une carte Gmaps qui répertorie 160 oeuvres dans le 13ème. Il ne vous restera plus qu’à sillonner le quartier à l’aide de celle-ci. Il vous faudra au moins 4 ou 5 heures !

 

Si vous disposez d’environ 2h et que vous pouvez marcher plus de 6km dans Paris

La 2ème solution est de suivre l’itinéraire proposé sur le site visiorando qu’on utilise souvent en rando. L’accès est gratuit, vous pouvez suivre sur l’appli ou obtenir le parcours sous différents formats : gpx, pdf. Vous pouvez également suivre les instructions sur le site. Dans ce cas, inutile de créer un compte. Des liens vers les photos des fresques vous permettent de savoir quoi chercher ! Super pratique. La rando dure 2 heures et fait 6.6km.

 

Si vous êtes avec des enfants ou que vous ne voulez pas y passer trop de temps

3ème solution, passez par une appli spéciale pour découvrir de façon ludique 19 fresques emblématiques du 13ème arrondissement de Paris. Durant cette visite vous allez résoudre 19 énigmes reposant sur l’observation des fresques de Street Art du 13e et découvrir l’histoire de ces splendides fresques.

Cette appli se télécharge sur votre smartphone et vous guidera à travers les rues du 13ème arrondissement. Les enfants seront ravis de passer d’une œuvre à l’autre en cherchant la solution aux énigmes et toute la famille apprendra plein de choses sur le street art. La balade dure 1h20. Cette application coûte 12.90€ / smartphone. Evidemment, même si vous êtes 4, un seul achat suffit. Une personne sera désignée pour suivre le parcours sur la carte via le smartphone et tout le monde cherchera la solution ! Un chouette travail collaboratif !

Pour tout savoir : Jeu de piste street-art 13ème

SNL gif. During the Schmitts Gay Beer skit, Chris Farley and Adam Sandler high-five and grasp each other's hands tightly before turning to us and appearing to yell loudly.

Cette solution nous a semblé être celle qui correspondait le mieux à nos attentes et nous n’avons pas été déçus.

 

Balade street-art dans la 13ème à Paris

Appli téléchargée, code saisi, nous voici prêts pour cette heure et demie de balade street-art dans les rues du 13ème arrondissement.

Le point de départ indiqué est Place d’Italie.

 

L’appli et se repérer sur le parcours

Le fonctionnement est simple. Une fois l’appli chargée, choisissez la ville puis le nom du parcours.

Ensuite, les énigmes sont numérotées de 1 à 18. 

Vous êtes géolocalisés et chaque fresque est indiquée par un symbole rouge.

Une fois arrivés à l’endroit de la fresque, on clique sur « je suis arrivé(e) ». On peut alors lire l’énigme. Une question est posée et on peut ensuite saisir une réponse. La bonne réponse permet de passer à l’étape suivante. Si on ne trouve pas, des indices mettent sur la voie ou, si vraiment on « sèche », la réponse est donnée avec des informations intéressantes sur l’artiste ou l’œuvre elle-même.

Autour du Boulevard Vincent Auriol

Les 1ères étapes nous mènent autour du et sur le boulevard Vincent Auriol, notamment devant une école pour commencer.

Que ce soit sur des murs d’établissements scolaires, des immeubles, derrière une librairie, les fresques se succèdent.

D’ailleurs, en parlant de librairie, je vous conseille de rentrer dans celle-ci : Lecture Gourmande.

En sortant, n’oubliez pas de vous retourner pour voir cette fresque de Hush, datant de 2019, au-dessus et derrière la librairie en question. « Regard sur le Boulevard »

Un peu plus loin, vous tomberez sur cette œuvre de 25 m de haut, peinte par l’Anglais D*Face en 2018, nommée Turncoat et où on perçoit bien son amour pour les comics.

Toujours sur ce même boulevard, une représentation féline du fameux C215.

Il faut bien faire attention le long de ce boulevard, car on passe beaucoup de temps soit la tête soit rivée sur le gps pour être sûrs de ne pas rater l’itinéraire, soit la tête en l’air pour admirer et observer les fresques. Et la circulation peut être dense, ou rapide, voire les 2. Entre les vélos, les bus, les voitures, il faut être bien vigilant.

On perçoit bien le long du parcours cet esprit street-art avec un peu partout des petites productions « artisanales » aux pochoirs, des autocollants, mosaïques…

plaque de rue paris 13è graffitis mosaïques pochoirs

Vers place Pinel puis rue Nationale

Cette autre fresque de D*Face ne figure pas sur notre parcours mais on l’aperçoit au loin. Il faut dire qu’elle est très récente, juin 2023.

Elle fait écho à cette autre fresque représentant un couple bien plus inquiétant, place Pinel, un peu plus loin sur le parcours.

Inquiétante aussi, cette « jeune graffeuse avec sa bombe de peinture » par Bom K.

Après avoir contourné la station de métro Nationale, on prend la rue Nationale vers la « mère et l’enfant » de C215.

Ce dernier a réalisé cette fresque en 2017, en relation avec le centre maternel sur lequel elle est peinte.

Juste avant, j’ai remarqué une œuvre qui ne figure pas sur le parcours mais qui est très chouette, intitulée « Canicule » de Beau Stanton. Ce dernier est très influencé par la mythologie et cherche à établir des parallèles entre ces récits mythologiques et les crises humaines contemporaines.

On suit alors la rue Jean-Sébastien Bach.

Fresque sur l’espace de création hybride OpenBach, rue JS Bach

Une référence (de Fabio Reti) au compositeur s’affiche sur un grand mur blanc et étroit.

Ecole et rue Jeanne d’Arc

Nous passons devant la belle église de Notre-Dame de la Gare avant de tourner à droite vers l’école Jeanne d’Arc. Sur les murs de celle-ci, s’affiche une immense poupée sud-américaine. « Une poupée andine » plus exactement, vu que c’est le titre de cette fresque d’Inti Castro. Cela m’a fait penser à un livre d’Anthony Browne, « Billy se bile » où il est question de poupées tracas, une tradition sud-américaine. On confectionnait des petites poupées à qui les enfants confiaient leurs tracas afin d’avoir l’esprit plus léger avant de s’endormir.

Demi-tour, puis retour vers le boulevard Auriol en passant par la rue Jeanne d’Arc.
On y voit notamment une peinture appelée COP21-2 datant de 2016, réalisée par Franck Shepard Fairey. Plus connu sous le nom d’Obey, cet américain est considéré comme un des plus connus et des meilleurs artistes de street art actuel. Une fresque avec un message écologique, en prolongation de la COP21 qui s’est déroulée en décembre 2015 à Paris. On peut y voir la terre au centre et sur les côtés des symboles tels que la statue de la liberté, la Tour Eiffel, des éoliennes, situées à l’opposé d’une représentation de l’extraction du pétrole.

De l’autre côté du boulevard

Nous traversons à nouveau le boulevard Vincent Auriol et, toujours rue Jeanne d’Arc, face au square Gustave Mesureur, nous tombons sur cet alignement de 2 fresques.
On voit bien ici l’intérêt esthétique de ces oeuvres de street-art qui mettent en valeur ces immeubles, pourtant très laids, probablement datant des années 70.
La 1ère intitulée « Et j’ai retenu mon souffle » a été créée par le duo FAILE. Elle représente une ballerine dans le ciel sur fond de paysage urbain, peut-être même New-yorkais.
Sur l’immeuble suivant, au 110, voici l’œuvre probablement la plus connus du 13è : « L’enfant regardant au-delà du Vortex » de Seth. Cet artiste est connu pour alerter sur l’état du monde à travers des dessins d’enfants la plupart du temps.
Non loin de là, on remarque une fresque qui ne figure pas sur le parcours, signée Tignous. Il s’agit d’une apostrophe du passant sur les risques de disparition du panda.
Pourtant cette fresque géante n’a pas été réalisée par Tignous, le caricaturiste de Charlie Hebdo, mort dans en janvier 2015 lors de la tuerie du fameux journal. Il s’agit en effet d’un hommage de Nilko, en référence notamment au livre Pandas dans la brume (éditions Glénat), réalisé pour sensibiliser à la protection du panda.
A peine plus loin, il s’agit cette fois d’un couple de photographes. Les artistes Jana&JS ont utilisé 80 pochoirs de 2 mètres sur 2 pour réaliser cet autoportrait de taille !
Rue Jenner, vous pourrez découvrir ce personnage inquiétant de David de la Mano.

Fin de parcours sur le boulevard

Après un nouveau retour sur le boulevard Vincent Auriol, le parcours touche à sa fin. Celui-ci se termine métro Chevaleret, juste en face de l’hôpital de la Salepétrière où les artistes streetart ont évidemment mis leur patte avec ce clin d’œil télévisuel, par Invader. Bien sûr, celui-ci n’oublie pas d’intégrer son fameux space invader à cette représentation pixellisé du Docteur House.
Juste avant, vous serez sûrement touchés par la grâce de cette version laïque de la Vierge. Intitulée La Madre Secular 2, cette oeuvre d’Inti vaut le coup d’oeil et regorge de détails. Par exemple, elle tient la pomme de Newton, on distingue une couronne de fleurs, des crânes, des symboles relatifs aux sciences.

Et le classement ?

Evidemment, avec un compétiteur comme Numéro 3, il a fallu rendre compte de notre résultat. En effet, comme expliqué précédemment, chaque réponse permet d’obtenir plus ou moins de points selon si on a sollicité des aides ou pas. On ne va pas se mentir, notre classement était assez décevant, mais peu importe !

 

En bref, le parcours streetart Paris 13ème

Cette appli est vraiment une chouette idée. Non seulement, on est guidés à travers le quartier pour découvrir les plus belles fresques du 13ème mais en plus c’est ludique et pédagogique. Le temps passe vite avec cette appli, que nous vous conseillons même si cet article et le lien vers la carte vous donnent toutes les billes pour suivre le même parcours que nous !

A savoir : 

  • prenez garde à la charge de la batterie. On utilise le GPS et le smartphone est allumé quasi tout le long du parcours. Pour ma part, j’ai utilisé 25% de ma batterie.
  • comptez 1h20-1h30 pour réaliser tout le parcours en marchant « normalement »
  • attention à la circulation ! On passe pas mal de temps sur le boulevard ou à le traverser. Il est large ; entre les vélos, les trottinettes, les bus, les voitures, il faut être très vigilant.
  • le prix peut vous paraître élevé. Mais que nenni. D’une part, un seul achat suffit pour toute la famille. De plus, il y a 2 parcours gratuits à Paris que vous pourrez utiliser une autre fois : les secrets de l’opéra Garnier et les secrets de Montmartre.

Sitographie

Insta de Zabou

Le site officiel de C215

IG de Hush

Le site de D*Face

L’insta de Beau Stanton

Instagram d’Inti Castro

Le feed insta d’Obey (Shepard Fairey)

Seth, le site officiel

Insta de Jana et JS

Le site de Faile

Paris Enigmes : la page FB

 

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